Face aux Anglais, les Bleuets ont l’occasion de remporter une quatrième Coupe du monde de suite. La tâche s’annonce difficile, mais ces jeunes Français, qui résistent à tout, ont de quoi y croire.
Où étiez-vous le 13 juin 2017 ? Cette date ne vous dit sûrement rien mais elle est une magnifique preuve de la domination sans partage de l’équipe de France des moins de 20 ans sur la scène internationale. Il faut remonter à un peu plus de sept ans pour retrouver la trace d’une élimination des Bleuets lors d’un Mondial. C’était en demi-finale face à la Nouvelle-Zélande à l’époque. Depuis, les jeunes Français ont tout raflé. Tout. Trois Coupes du monde et ce vendredi, la bande à Sébastien Calvet a l’occasion de réaliser le quadruplé. Rien que ça.
Aux côtés des « minots », c’est tout le rugby tricolore qui récolte les fruits d’un système de formation efficace : « Il est vrai que sur les dernières années, on peut dire que le projet français fonctionne, se réjouit Calvet. On peut s’appuyer sur des joueurs habitués à évoluer chez les professionnels en club, et ça se remarque sur la pelouse. Quoiqu’il arrive face à l’Angleterre, atteindre la finale pour la quatrième fois de suite est une magnifique performance. Bien évidemment que gagner serait encore plus fort. » Depuis 2018, les générations se succèdent et les victoires s’empilent. Pourvu que ça dure.
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Une équipe qui monte en puissance
Malgré une phase de poules en demi-teinte, les Tricolores sont toujours là, à une marche d’un nouveau sacre. Sa prestation majuscule face aux Baby Blacks dimanche dernier l’a prouvé, cette équipe monte en puissance. « Le groupe est exceptionnel dans sa faculté à bosser sans faire de vague, constate le manager. Nous avons eu un léger retard à l’allumage mais depuis plus de dix jours, l’équipe est entrée dans une phase où seul le trophée importe. »
Même s’ils ont passé cinquante-cinq pions aux Kiwis, ces Français ont encore quelques axes d’amélioration. Ce serait trop facile sinon… « Contre les Anglais, il va vraiment falloir que l’on soit beaucoup plus patients, notamment dans les rucks défensifs. Les mecs ont tendance à vouloir gratter trop rapidement le ballon et se font pénaliser. En finale, tu ne peux pas te permettre de commettre quinze fautes. » Ça, c’est pour la défense. En attaque, les Bleuets peuvent s’appuyer sur leur démonstration en demie : « Tout le monde a pris du plaisir et c’est aussi le but dans un match d’une telle importance. Surtout, ne pas rendre trop vite le ballon à l’Angleterre. Cela peut devenir un rouleau compresseur s’ils ont de nombreuses munitions. »
Castro-Ferreira et Reus comme guides
Déjà champions du monde l’été dernier, Mathis Castro-Ferreira et Hugo Reus sont à quatre-vingts minutes du doublé. Depuis le début de la compétition, les deux joueurs évoluent sur une autre planète et ils seront autant attendus par les supporters français que par la défense anglaise lors de cette grande finale. Patrons assumés de cette équipe de France, ils sont un relais primordial pour le staff en tant que cadres : « C’est normal de s’appuyer sur ses leaders dans ce genre de moments, explique Sébastien Calvet. Ils ne sont pas avares de conseils et aident certains à mieux gérer la pression. Que ce soit sur le terrain ou en-dehors, nos cadres jouent parfaitement bien leur rôle. » Les deux nations comptant à ce jour trois Coupes du monde U20 chacune, cette finale offrira au gagnant un bel argument pour chambrer son meilleur ennemi au moins pendant quelques mois. S’il fallait une source de motivation de plus…
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