C’est en début de soirée en Argentine (dans la nuit, à l’heure française) que les deux joueurs du XV de France mis en examen à Mendoza ont pu prendre place dans la maison louée par la FFR, où ils resteront en liberté surveillée pendant toute la durée de l’action judiciaire.
C’est la suite logique de la décision prise hier lors de leur audience de renvoi : comme souhaité par leur représentant Rafael Cuneo Libarona (avocat personnel d’Agustin Pichot et frère du Ministre de la Justice argentine), Oscar Jegou et Hugo Auradou ont, selon nos informations, quitté hier soir (dans le courant de la nuit, à l’heure française) leur centre de détention pour une mise en liberté surveillée, dans une maison louée par la FFR. « S’ils autorisent de les laisser en maison sous surveillance, ce qu’on appelle en français le contrôle judiciaire, c’est qu’il y a un lien de confiance qui s’est établi avec les deux joueurs vis-à-vis de leur respect de la procédure, nous expliquait hier Antoine Vey, représentant des familles et de leurs clubs en France. Cela veut dire qu’un dialogue s’installe, et qu’il y a des éléments suffisamment questionnant dans la défense judiciaire qu’ils exposent. La justice argentine a donc décidé de se donner du temps, sans prendre de pré-décision quant à leur culpabilité. »
La mère d’Hugo Auradou en « tutrice »
Dans ladite maison, Hugo Auradou et Oscar Jegou pourront ainsi retrouver leurs familles et échanger avec certains tiers identifiés. « Le plus important, c’est qu’ils vont pouvoir préparer leur défense dans les meilleures conditions possibles, prolongeait Vey. Ils vont pouvoir échanger avec leurs conseils et leurs avocats, consulter des documents. C’est une bonne nouvelle pour l’exercice de la défense. Ils ne seront pas soumis désormais à la pression qu’on peut connaître dans un univers de détention, surtout quand on est à l’étranger et dans des conditions difficiles. » À noter que cette liberté surveillée est conditionnée à la désignation d’une personne physique comme « tutrice », responsabilisée quant au respect de la liberté surveillée. David Auradou ayant prévu de rentrer en France d’ici quelques semaines pour la reprise de l’entraînement de son club de Suresnes, c’est toujours selon nos informations la maman d’Hugo, Marie, qui endossera cette responsabilité vis-à-vis de la justice argentine. Les deux joueurs, qui portent un bracelet électronique, ont interdiction formelle de quitter le domicile et voient leur champ d’activité strictement cantonné au jardin de la demeure.
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