Onze départements vont expérimenter “Aide-Budget”, pour “prévenir le surendettement et la précarité financière des ménages”, annonce ce lundi 27 février 2023 le ministère de l’Économie et des Finances. Le dispositif sera testé pendant douze mois dans les départements suivant : Nord, Isère, Paris, Seine-Saint-Denis, Dordogne, Hérault, Bas-Rhin, Côtes-d’Armor, Haute-Savoie, Seine-Maritime et la Réunion. Une évaluation sera menée ensuite pour décider s’il y a lieu de la généraliser à l’ensemble du territoire.
Ce dispositif repose sur deux volets : un “repérage précoce” des situations de difficulté financière par des “organismes auxquels on doit des dépenses régulières” et un “accompagnement renforcé” des ménages, a indiqué le ministère de l’Économie et des Finances. “Quand un bailleur social repérera deux impayés de suite, il déclenchera une procédure pour proposer un diagnostic afin de voir s’il s’agit d’un accident de parcours ou d’un incident plus grave“, indique Bercy.
Ce repérage sera aussi effectué par les fournisseurs d’énergie, EDF, Engie et Total Energies, partenaires de cette expérimentation qui associe aussi les ministères des Solidarités, de la Transition énergétique et du Logement. Si le diagnostic montre que le ménage est surendetté, il recevra une information sur les dispositifs en place pour l’aider et pourra être orienté, pour un “accompagnement renforcé“, vers l’un des 60 Points Conseil Budget qui participent à l’expérimentation. Ces Points Conseil Budget accompagnent les personnes souhaitant améliorer la gestion de leur budget ou faire face à une situation financière difficile. Leur nombre a doublé en cinq ans.
113.000 personnes en situation de surendettement en 2022
113.000 personnes ont connu en 2022 une situation de surendettement, un chiffre en baisse de 7% en un an, malgré la pression inflationniste
qui a commencé fin 2021 et a connu un pic en 2022, indique Bercy. Le nombre de ménages surendettés a diminué de 40% depuis 2016, précise-t-on de même source.
“Quand on regarde les causes du surendettement, on a souvent un cumul de ruptures professionnelles, comme le chômage, et de ruptures personnelles, comme le divorce“, fait-on valoir au ministère de l’Économie et des Finances, pour qui “le premier levier de lutte est l’amélioration de l’activité économique“.
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