Ils étaient plus de 300 riverains à manifester ce samedi 1er octobre dans les rues de Montpellier (Hérault). Des habitants des boulevards Berthelot, Vieussens, Rabelais et d’Orient qui ne supportent plus l’augmentation du trafic routier devant chez eux. En effet, les nombreux travaux dans la ville, dirigent les automobilistes vers ces quatre axes. Alors, les habitants ont décidé de monter un collectif.
Bruit, odeur, circulation impossible … les habitants craquent !
“Riverains asphyxiés”, c’est le message que l’on peut lire sur le bout de carton que soulève Marc. Ce père de famille habite l’un des quatre boulevards concernés par la situation et aujourd’hui il ne supporte plus son quotidien. “Dans l’idée, c’est très bien de vouloir faire une ville plus apaisée, mais ils ont 10 ans d’avance. La ligne 5 du tramway est en construction, donc forcément les lignes de bus sont arrêtées et tout le monde prend la voiture. Il y plein de déviation et tout le trafic est reporté devant chez nous. On vit un enfer”, s’agace le père de famille avant d’ajouter “je travaille très tôt le matin et il est _impossible pour moi de dormir en journée_. Ça commence à devenir très difficile. Puis je refuse d’installer la clim pour des raisons écologiques, mais c’est désormais impossible d’ouvrir la fenêtre. Sans oublier que je suis cycliste et avec la petite, je ne sors plus parce que c’est trop dangereux. C’est un véritable coupe-gorge par endroit.”
J’invite le maire à passer une nuit chez moi […], il ne va pas beaucoup dormir
Un père de famille qui envisage de quitter le quartier montpellierain qu’il habite depuis 30 ans si les choses ne changent pas. “J’invite Monsieur le maire à venir passer une nuit chez moi avec son fils. Ils vont passer un bon moment convivial et on va bien s’amuser. En revanche, je ne lui garantis pas de dormir”, conclu le père de famille.
Les manifestants visent directement la politique du maire et l’absence de concertation avec les riverains. “J’habite ici depuis trois semaines et depuis impossible d’ouvrir la fenêtre, c’est un cauchemar”, raconte Emmanuelle Chaize (suppléante de Julien Colet, candidat Nupes de la 1re circonscription de l’Hérault aux législatives). ” On veut faire du bruit parce que nous avons le droit de vivre dignement. On dirait qu’ils prennent les décisions en fonction de _leurs propres intérêts_. Avant, j’étais quartier des Arceaux, un quartier apaisé parce que c’est le centre de l’électorat de Monsieur Delafosse, le maire, mais ici à Rabelais, nous sommes des citoyens oubliés”.
Dans un communiqué reçu ce samedi après-midi, le collectif indique que “depuis le 22 août, près de 10 000 véhicules supplémentaires chaque jour empruntent cette artère étroite et bordées d’immeubles d’habitation sur 2 km de long. Nous exigeons des élus qu’ils apaisent chez nous la circulation qu’ils se vantent d’avoir apaisé ailleurs. Mais à quel prix ! _Une solution simple, peu coûteuse_, et conforme à leur politique d’apaisement de la ville leur a été proposé par le collectif des riverains des 4 boulevards. Nous attendons avec impatience qu’ils la mettent en œuvre dans les semaines qui viennent.”
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