Dans la nouvelle éco ce vendredi sur France Bleu Hérault, nous avons rencontré une jeune entrepreneuse de Montpellier qui vient de lancer sa propre marque de lunettes de soleil et de casquettes. Aidée par son compagnon, ils espèrent démocratiser des accessoires éco-responsables avant de se lancer aussi dans le prêt-à-porter. Leur marque, c’est “Layonn Style”. Ils avaient envisagé d’appeler leur premier bébé “Layonn”, cette entreprise est un peu leur premier bébé.
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Rencontre avec Maréva Casadio, conceptrice de la marque Layonn Style
Comment est né ce projet ?
Il est né pendant le premier confinement en 2020, pendant lequel je me suis retrouvée en licenciement économique et j’ai recherché du travail pendant de longues semaines. Sauf que pendant le confinement, c’était bien évidemment très compliqué. Et c’est là où je me suis dit pourquoi pas changer complètement de voie et me lancer dans l’entrepreneuriat en créant ma propre marque.
Une marque de mode, ça vous vient d’où ?
La mode, c’est quelque chose qui m’a toujours passionné. Sûrement parce que ma grand-mère était couturière. Donc elle a toujours confectionné les vêtements, notamment pour ma maman qui, elle, allait dans les souks au Maroc, récupérer des tissus, dessiner ses modèles et se faire confectionner ses propres vêtements.
Donc ça a toujours été vraiment une passion, de passer du temps dans l’armoire de ma maman, d’essayer tous ses vêtements. C’était vraiment comme un parc d’attraction et c’était carrément mieux que d’aller vers la boutique.
Vous me parlez de mode, de vêtements et vous lancez pour autant des lunettes de soleil. Alors pourquoi des lunettes de soleil ?
Alors fabriquer des vêtements, c’est un processus long et compliqué ; mais avant le vêtement, il y a l’accessoire. Et pour nous, un accessoire qui vient compléter une tenue de mode, c’est forcément les lunettes de soleil. Surtout que dans le sud, on connaît bien le soleil.
Et après, vous vous dirigerez vers des vêtements ?
Oui, exactement. On est déjà en train de travailler sur la première collection. C’est très complexe. Ça prend beaucoup de temps, mais on ne baisse pas les bras et on continue d’avancer. Et on espère qu’elle verra le jour au printemps prochain.
Vos lunettes se veulent éthiques et responsables. Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire qu’on a voulu tout réaliser au plus proche de Montpellier. Donc à Montpellier, on n’a pas trouvé d’usines de fabrication, mais on est remonté un petit peu plus haut dans le nord à Oyonnax, une entreprise qui travaille également pour Chantal Thomass, Lancel et Azzaro. Donc on confectionne nos modèles en France. Et on a choisi l’acétate de cellulose, qui est une matière hypoallergénique la plus écoresponsable possible parce qu’elle est faite à partir de fibres de bois. C’est de la fibre de bois qui est mélangée à des solvants et qui ensuite est transformée, découpée en lunettes.
Vous insistez aussi sur l’absence de souffrance animale ?
Oui, c’est très important pour nous étant donné qu’on veut développer également une gamme de maroquinerie, et ça sera de la maroquinerie végétale. On a déjà créé des porte-cartes en cuir d’ananas. On a une ceinture qui arrivera en cuir de pomme et un sac en cuir de cactus.
Vous dites aussi que vous redéfinissez les codes de la mode. Qu’est-ce que ça veut dire ?
On aime bien employer ce terme parce que quand on s’est lancé dans ce projet, on s’est vite rendu compte qu’il fallait choisir entre le côté esthétique et le côté éthique. Et pour moi, ce n’était pas pensable, et donc j’ai vraiment voulu allier les deux, c’est-à-dire proposer des vêtements branchés avec des matières naturelles. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, dans le commerce, j’ai énormément de mal à trouver une marque qui allient les deux. Et c’est un point d’honneur qu’on veut mettre dans la réalisation de cette collection. On peut être belle, bien habillée, en étant écolo.
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