Les vols ne reprendront pas ce dimanche matin à l’aéroport de Montpellier. L’avion de fret qui a raté son atterrissage et qui a fini sa course dans l’étang de l’Or à Mauguio n’a toujours pas pu être enlevé. La partie avant de ce Boeing 737 est immergée. L’unique piste de l’aéroport est toujours bloquée. L’accident a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi au moment où il y avait des pluies diluviennes. Trois personnes étaient dans l’avion. Personne n’a été blessé.
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Point de la situation ce dimanche midi
Samedi soir, une grue a été acheminée à l’aéroport de Montpellier. Ce dimanche matin, des pelleteuses préparent le terrain au bord de l’étang. Elles ont enlevé l’herbe et vont tasser la terre au maximum pour stabiliser l’endroit où la grue va être posée. C’est seulement après que les opérations de levage de l’engin devraient avoir lieu. Le plus long ça va être de le sortir de l’eau en toute sécurité.
Une manœuvre très complexe. Surtout, qu’il y a encore du carburant dans le réservoir. Il va falloir faire très attention pour qu’il n’y ait pas de fuite. Des boudins anti-pollution ont été mis en place. Après l’avoir évacué, il va aussi falloir le déplacer pour libérer la piste. Impossible de dire s’il pourra rouler ou s’il faudra le transporter d’une autre manière. Le but c’est de l’éloigner le plus possible de la piste parce qu’elle n’est pas abimée. Donc une fois que l’avion enlevé, les vols pourraient reprendre assez rapidement. Pour l’heure, impossible de dire combien de temps l’opération va durer.
Comment le sortir de l’étang ?
Alors pourquoi l’avion n’a toujours pas été sorti de l’étang ? Pour plusieurs raisons. Il fallait s’assurer que le train d’atterrissage avant était fonctionnel et qu’il pouvait rouler. Surtout qu’il faut réussir à l’extraire de l’eau puis le retourner et le remettre dans le bon sens pour l’évacuer.
Plusieurs hypothèses étaient sur la table : faut-il le tirer ? Ou le soulever ?
L’ensemble des parties prenantes ont tranché. La compagnie exploitant l’avion, les assureurs, les experts, Boeing, la Direction générale de l’Aviation civile et les équipes de l’aéroport ont décidé d’acheminer dans les prochaines heures une grue pour le déplacer. Il faudra stabiliser l’endroit où elle va être positionnée. Cette manœuvre techniquement complexe sera engagée dimanche matin.
Enjeux écologiques et financiers
Plusieurs risques sont à prendre en compte. Le premier, c’est la pollution. Il faut éviter la fuite de réservoir. Plusieurs milliers de litres de carburant pourraient se déverser dans l’eau. D’ailleurs des boudins flottants absorbants ont été mis en place.
Ensuite, il y a un gros enjeu financier. Un Boeing 737 ça coûte cher et il faudra limiter la casse en le déplaçant. La compagnie suédoise West Atlantique, à qui appartient l’avion, veut le récupérer dans le meilleur état possible. Et l’arrêt des vols, cela représente aussi un manque à gagner pour l’aéroport de Montpellier. En temps normal, 5.000 à 7.000 passagers y sont accueillis chaque jour.
Une enquête sur les circonstances de l”accident
Quatre agents du Bureau d’enquête et d’analyses étaient sur site ce samedi pour effectuer les constatations sur l’appareil et autour. Ce sont eux qui sont chargés de l’enquête sur les circonstances et les causes de l’accident. Le BEA a ouvert une enquête de sécurité. Les enquêteurs ont pu récupérer les enregistreurs de vol. Sous l’autorité du procureur de la République, la gendarmerie des transports aériens a été saisie pour mener des investigations sur les circonstances de l’accident.
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