Le hacker de Tarbes (Hautes-Pyrénées) Gabriel B., a été auditionné à la demande du FBI. Le jeune homme est connu sous le pseudo de « Kuroi’sh » pour avoir en 2018 piraté la plateforme Youtube. Il est aujourd’hui suspecté d’être impliqué dans l’affaire Sébastien Raoult, visé par la justice américaine dans le vol et la vente de données.
Gabriel B., un Tarbais de 23 ans, est dans le viseur du FBI et de la police américaine. Placé en garde à vue au commissariat de Tarbes (Hautes-Pyrénées) durant trois longues journées, ce hacker surnommé « Kuroi’sh » a été entendu, comme l’a révélé le quotidien Le Monde, par les policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux techniques de l’information et de la communication (OCLCTIC) à la demande du FBI.
Le jeune homme, atteint du syndrome d’Asperger, n’est pas un inconnu. Ce passionné d’informatique s’est fait connaître en avril 2018 pour avoir fait disparaître durant plusieurs heures de Youtube, le hit du moment : la chanson « Despacito« . Déclaré irresponsable pénalement en raison de son autisme, il avait échappé à une condamnation.
Gabriel B. est cette fois-ci suspecté d’être impliqué dans l’affaire Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, interpellé le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé, au Maroc. Visé par une demande d’extradition envoyée par la justice américaine, il est soupçonné d’être un membre d’un cybergang, les ShinyHunters, et d’avoir participé ainsi à plusieurs piratages informatiques.
Selon Le Monde, les ShinyHunters seraient impliqués dans la vente de données appartenant à plus de soixante entreprises américaines. Des informations se montant à des millions de dollars.
Des échanges en lignes auraient permis d’identifier, Gabriel B., Sébastien Raoult et un troisième Français, Abdel-Hakim E., comme membre de ce cybergang.
Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé alors qu’il faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine. Les Etats-Unis réclament son extradition pour des faits de « complot en vue de commettre fraude et abus électronique », « fraude électronique » et « vol d’identité grave ». Le hacker risque aux Etats-Unis une peine de 116 ans de prison. Son père se bat depuis plusieurs semaines pour faire revenir son fils en France afin qu’il y soit jugé.