Il fait bon vivre à Béziers et au sein de son agglomération

Il fait bon vivre en territoire biterrois, à Béziers et dans son agglomération. C’est ce qui ressort d’une étude récente, effectuée sur la situation économique du territoire. Réalisée par Pulse Béziers Méditerranée, en partenariat avec la CCI (qui a œuvré, entre autres, sur les données économiques) et le Cadran attractivité, observatoire permettant de mesurer l’attractivité des territoires, elle a été présentée dans les locaux de l’agglomération Béziers Méditerranée par Robert Ménard, le maire, président de l’Agglo et André Deljarry, président de la CCI Hérault.

Une trentaine de personnes, chefs d’entreprise, acteurs de l’économie et du tourisme du territoire y étaient conviés : « Cette étude permet de savoir exactement où nous en sommes et nous en ferons réaliser une tous les six mois, s’est réjoui Robert Ménard, en préambule. Elle permet de donner des pistes de travail et a été réalisée sur les mêmes critères que toutes les autres agglos. »

En France, il y a exactement 1 232 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), structures regroupant les syndicats de communes, les communautés de communes, les métropoles, les communautés d’agglomérations ou encore les communautés urbaines. Le classement a été effectué selon quatre critères, Béziers et son agglomération décrochant un score global d’attractivité de 3,6 sur 5, soit une 76e place sur les 1 232 EPCI classés.

1. La notoriété : la ville et son Agglo connues à l’échelon national

Sur ce sujet, Biterre fait partie des « provinces dont on parle » sur les réseaux sociaux et se classe 81e sur le plan national avec une note de 9 sur 10 : « Béziers et l’Agglo existent nationalement, savoure Robert Ménard qui n’a pas manqué, tout sourire, de piquer la voisine montpelliéraine. Une partie du pari est largement gagnée. Avant, il n’y avait que Montpellier qui existait. Je crains pour elle, il ne faudrait pas que nous finissions avec plus de notoriété ! »

2. La qualité de vie : une certaine douceur de vivre

À ce niveau, l’étude a porté sur huit indicateurs dont, entre autres, les loisirs (infrastructures sportives et touristiques, équipements culturels…) l’emploi, la formation, la santé et les soins (nombre et diversité d’établissements, taux de praticiens par spécialités…), l’immobilier (annonces, ventes, prix des loyers au m², à l’achat…) la connectivité, la sécurité, l’écologie (taux de déchets recyclés, labels, indice de qualité de l’air…) , les commerces (diversités, nombre…), le social (actions éducatives, centres d’hébergement…) ou encore la sécurité environnementale… Avec une note de 3,5 sur 5, Béziers et son agglomération prennent la 61e place sur 1 232 : « Comme dans toutes les villes moyennes, on peut vivre aussi bien ici que dans une grande cité, analyse le maire. Il y a tous les services et en plus, une certaine douceur de vivre. »

Une qualité de vie et une certaine attractivité qui se voient au niveau démographique. La population de l’Agglo est passée, selon l’Insee, de 115 188 habitants en 2011 à 129 880 en 2021. La croissance démographique est de 0,4 % par an, au niveau national, et à plus de 1 % sur le territoire.

3. Le tourisme : un territoire qui attire

En termes de tourisme, le territoire biterrois peut gonfler le torse avec une 31e place au rang national. Le littoral, le site des Neuf écluses, le canal du Midi, la cathédrale Saint-Nazaire, l’arrière-pays biterrois… Le territoire jouit d’une attractivité touristique indéniable, pouvant notamment s’appuyer sur une capacité d’accueil et des infrastructures de haut de gamme. Selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’hôtellerie de plein air, c’est 7 272 emplacements de campings. Le territoire compte 11 564 résidences secondaires, 1 116 chambres en hôtellerie et 1 262 lits en hébergements collectifs. Au total, l’apport touristique dans les chiffres d’affaires des commerces de détails est compris entre 80 et 100 millions d’euros. C’est indéniable, Béziers et son Agglo font partie des destinations touristiques prisées.

4. L’économie : la pauvreté en exergue

Au niveau économique, Béziers et l’AGL sont moins bons élèves. Sur 1 232, le territoire se retrouve au 328e sur le plan national : « Il ne faut pas cacher que la pauvreté de la ville existe, assure Robert Ménard. Mais elle est contre balancée par une bonne attractivité qui tend à se développer. Ce qui pouvait être considéré, à travers l’histoire de la ville, comme des boulets que l’on traînait, le fait d’être une ville ouvrière, sidérurgique, sont devenus des atouts. On découvre aujourd’hui qu’il y a des savoir-faire. Quand Schlumberger cherche un endroit pour se développer, il choisit Béziers car il y a ici des gens qui savent faire un certain nombre de choses ».

Selon l’étude de la CCI, la part de l’industrie dans la CA Béziers Méditerranée est supérieure à celle du département (11,8 %, contre 7,8 %). Côtés revenus, le salaire mensuel moyen dans l’Agglo est inférieur à celui de la moyenne nationale : 1 952 €, contre 2 555 € (2 252 dans le département et 2 238, en Occitanie). Il existe toutefois une dynamique entrepreneuriale. Au niveau du Registre du commerce et des sociétés, en moyenne entre 2019 et 2023, il a été enregistré plus de créations d’établissements, (1 563) que de radiations (1 120), soit un solde positifde 443. La majeure partie sont des très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés. Tous secteurs d’activités confondus, le nombre d’établissements ne cesse de croître depuis 2012 (5 329). Il y en a actuellement 10 018.