Relativement satisfait de l’état d’esprit de ses joueurs, malgré la défaite liée à un manque d’efficacité près de la ligne (12-8), l’entraîneur du Stade toulousain, Clément Poitrenaud, n’a pas manqué de rappeler, en conférence de presse, que son équipe avait une nouvelle fois dû affronter l’Aviron bayonnais en période de doublons.
Clément, que regrettez-vous le plus, ce soir ? La gestion des cinq dernières minutes, ou la première mi-temps où vous avez passé beaucoup de temps dans le camp bayonnais ?
Comme vous dites, il y a deux temps, dans ce match, qui n’ont pas été très bien gérés de notre part. En première mi-temps, nous sommes complètement stériles, alors que nous sommes plutôt sur une phase de domination. Je pense, là, aux vingt-cinq premières minutes. Nous n’arrivons pas à scorer, alors que nous nous créons de vraies opportunités. Ensuite, il y a ces dix dernières minutes, où nous ne gérons pas très bien la fin de match et nous leur donnons l’opportunité d’aller scorer. Je pense, aussi, que les joueurs ont beaucoup donné sur l’ensemble de la rencontre et qu’il nous manquait un peu d’essence dans le moteur pour batailler comme on l’avait fait durant 70, 75 minutes. C’est à ce moment-là, que les Bayonnais ont pris le dessus. Très sincèrement, nous sommes fiers des joueurs. En termes d’engagement, de volonté de batailler sur chacun des rucks ou de s’accrocher collectivement, je crois que nous avons répondu présent. Les Bayonnais avaient mis 120 points, en trois matchs, à tous leurs adversaires jusqu’ici. Nous en avons pris douze ce soir. C’est quand même une performance intéressante.
Vous terminez ce premier bloc à la première place. Est-ce, malgré tout, important ?
Oui, c’est toujours important de faire la course en tête. L’idée, ce soir, c’était d’avoir une équipe qui soit solide, difficile à manœuvrer, notamment à l’extérieur. Sur l’ensemble des matchs de ce bloc, nous avons pris des points partout. Même s’il y a une défaite à domicile contre les Bordelais, il n’y a pas un match où nous n’avons pas pris de points. Ça prouve que nous sommes compacts en ce moment. Même si tout n’est pas parfait, nous sommes toujours dans le match. C’est vraiment le point positif de ce début de saison.
Pourquoi n’avez-vous pas pris les points en première période ?
Parce que nous sentions que nous étions plutôt bien. Nous avons pris le parti, comme on le fait souvent, de tenter d’aller marquer. Nous perdons deux ou trois touches dans le camp bayonnais. Elles nous auraient permis d’avoir la main sur le ballon et, peut-être, de concrétiser, mais nous avons été stériles offensivement sur ce début de match et ce sont les points qui nous manquent, certainement, à la fin.
Ceci n’est-il pas lié à l’engagement physique des Bayonnais ?
Oui, ça cognait fort. Des joueurs ont pris des coups des deux côtés. De toute façon, tu sais que si tu veux exister ici, à Bayonne, tu es obligé de passer par là, d’avoir un engagement total. Si tu arrives un peu en demi-teinte, il se passe ce qu’il s’est passé pour les adversaires des Bayonnais ces dernières semaines : tu prends des points. On s’était fait un point d’honneur à mettre le corps en face, sur la ligne, comme on dit. Les joueurs l’ont fait. C’est, quand même, un motif de satisfaction important.
Avant vous, Joel Merkler et Dimitri Delibes ont loué l’état d’esprit de l’équipe. Est-ce le message que vous avez également fait passer ?
Evidemment ! C’est un match sur lequel nous allons pouvoir travailler pour la suite. L’état d’esprit a été irréprochable. Les Bayonnais, on va les jouer encore une fois en doublon dans quelques semaines (le match retour est programmé le week-end du 22 février, NDLR). Je crois que depuis 2020, nous ne les avons pas joués à plein. Ça va commencer un peu à se voir… Il va falloir faire quelque chose. C’était bien d’envoyer un message pour montrer que, même pendant la période de doublons, il va falloir compter sur nous et sur les garçons qui, pendant cette période, ont une motivation et un engagement particuliers. On sent qu’il y a beaucoup d’attention pendant la semaine. C’est hyper agréable pour les coachs que nous sommes et c’est hyper intéressant, encore une fois, au niveau de l’état d’esprit.
Avez-vous des blessés ?
Oui, il y a quelques coups, il va falloir checker ça. Il y a Jack Willis, Joshua Brennan et Paul Graou qui a été commotionné.
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