Avec « L’Art et la Nature – Fusion poétique », l’artiste crée une alchimie singulière avec la terre, les ocres, la vigne et les teintures végétales.
Les fruits du hasard… L’inspiration chez l’artiste biterroise Danièle Escudié plonge ses racines dans les merveilles et les mystères de la nature. Chez elle, pelures d’oignons, brous de noix, noyaux d’avocat, décoctions de plantes, de racines et/ou de fleurs, terres d’ocre jaune de Corneilhan ou rouge bauxite de Cazouls composent une palette inédite, minérale et organique.
Cette ancienne élève des Beaux-Arts de Marseille et de la Fine Art school de Wolverhampton, en Angleterre, qui cultive depuis plus de vingt ans une inclination particulière pour la vigne et la terre d’ici, expose une partie de ses œuvres au palais des Évêques (ancien palais de justice), jusqu’au jeudi 26 septembre, avec « L’art et la Nature – Fusion Poétique ».
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Des papiers teintés avec des végétaux
« En 2007, on a commémoré le centenaire de la révolte des vignerons et je me suis penchée sur le sujet. Il y a tellement de thèmes à explorer, que ce soit les racines et leurs formes singulières, le raisin, la terre nourricière, les feuilles ». Découpée en plusieurs parties, l’exposition ménage une place de choix au « Paréidolies » (*).
« Ce sont des papiers que j’ai teintés avec des végétaux ». Feuilles, fleurs ou plantes, transformés en infusions ou décoctions, viennent ainsi apposer leur signature sur les différents supports. « Ils laissent leurs traces, plus ou moins claires ou foncées et, à partir de là, j’utilise ces tâches pour les transformer en dessins. À chaque fois, il y a comme une histoire qui se crée entre le papier et moi. Ce n’est pas un dessin d’illustration, c’est même l’inverse. C’est un dessin qui amène à une histoire ».
Une démarche expérimentale
Une démarche expérimentale car « on n’est jamais sûr du résultat, qui dépend du papier utilisé, qui ne réagit pas de la même manière, mais aussi du temps d’infusion. Où le hasard a toute sa place ». Terriblement oniriques avec leurs petits monstres, personnages et autres plantes, leurs traces blanches laissées par les ficelles ou les cordes, les tableaux sont sans titre « car je laisse finalement un échange se créer entre le spectateur et le dessin et c’est à lui désormais de se créer sa propre histoire. »
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