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« Il semblerait qu’aujourd’hui un rendez-vous soit prévu avec les avocats »
Grill : « L’enchaînement des affaires est dramatique. Dramatique pour la plaignante, pour les deux joueurs, pour les clubs de rugby, pour le sport en général à l’approche des JO et de la visibilité pour la France. Dramatique pour les bénévoles. Après, c’est le reflet de la société, ce n’est pas spécifique au rugby. Ça existe dans le monde pro et le monde amateur. On doit assumer les devoirs et les responsabilités qui sont les nôtres en prenant le taureau par les cornes. On a un rôle sportif, mais aussi éducatif et un rôle citoyen. C’est le vrai sens d’une délégation de service public.
Au sujet de la procédure, on a beaucoup entendu la version de la plaignante et c’était très important. Il fallait être à l’écoute de la plaignante. L’avocate de la plaignante a beaucoup commenté dans la presse argentine. Les joueurs n’ont pas plaidé. Les avocats des joueurs ont attendu d’avoir en leur possession l’ensemble des pièces (vidéos de l’hôtel, témoignages) avant de faire leur propre plaidoirie. On a qu’une version, et pas celle des joueurs.
Au niveau du calendrier, d’après nos informations, il semblerait qu’aujourd’hui un rendez-vous soit prévu avec les avocats pour faire valoir les éléments et peut-être faire un contre poids avec la version de la plaignante. »
Merci à tous de nous avoir suivi
La conférence de presse est terminée. Merci à tous de nous avoir suivi, toutes les informations sont à retrouver sur Rugbyrama tout au long de la journée.
Une sortie après le 3e match ? « Un dérapage de plus »
Grill : « Le soir du troisième match, nous avons organisé la remise des capes. Il y avait un dîner et un pot commun. Des joueurs ont demandé à sortir. Jean-Marc (Lhermet) a répondu non. S’il y a eu des sorties, c’est un dérapage de plus et le cadre n’a pas été respecté. Je le répète, on a dit oui pour boire un coup ensemble à l’hôtel. Nous avons dit au capitaine Baptiste Serin que nous ne voulions pas de sortie supplémentaire. Si ce n’est pas le cas, c’est un dérapage de plus. »
« C’est un coup de massue »
Grill : « Je ne vais pas vous dire le contraire. Nous, depuis un an, et d’autres avant nous, nous avons fait un vrai travail de fond. Du fond de mes tripes, je continue de croire que le rugby ne transforme pas que les essais mais aussi les personnes. Le rugby est incroyablement inclusif. Il est ouvert à tous. C’est un coup de massue, une douche froide et un recul. On doit traiter le sujet en lien avec les équipes de France. Je pense aux dizaines de milliers de bénévoles dans les clubs. Le rugby construit, il fait grandir, il aide, et on ne peut pas avoir un dérapage de ce type qui détruit tout le travail au quotidien. »
Comment lutter contre la cocaïne dans le rugby ?
Grill : « On ne peut pas, nous, déclencher les contrôles. Mais notre responsabilité est de faciliter les contrôles de l’AFLD. On trouverait un vrai intérêt que les contrôles n’interviennent pas seulement après les matchs, mais aussi en semaine. La cocaïne n’est pas festive, elle est mortelle. »
« Ils sont arrivés à Mendoza très éprouvés »
Grill : « On a vu les joueurs avec l’ambassadeur et le consul de France, dans la prison de Buenos Aires. Ils étaient abattus et touchés. Ils sont arrivés à Mendoza très éprouvés. On a réussi à éviter qu’il soit mis dans la prison de Mendoza, ils ont pu se doucher, ca va un peu mieux, d’après le retour qu’on a des familles. Ils ont envie d’expliquer leur version des faits »
Lhermet : « On les a visités à Buenos Aires. Le staff est allé leur rendre visite. On voulait leur faire voir un maximum de personnes en visite. »
« Ce sera tolérance zéro »
Grill : « C’est déjà le cas, pour Jaminet ça a été tolérance zéro. Concernant Jaminet, nous avons par ailleurs fait une saisine au procureur de la République pour des propos racistes avérés. Pour la suite, ce sera tolérance zéro, sanction financière, exclusion définitive de l’équipe de France. On adaptera la sanction en fonction des faits. On veut mettre plus de rigueur, on ne veut pas enlever toute soupape mais en appeler à la responsabilité des joueurs, quand hier on était à Buenos Aires. Quand on est international, on prend des engagements. Quand le cadre ne sera pas respecté, il y aura des sanctions qui pourront être très lourdes. »
Des éléments pour évoquer des incohérences dans la version de la plaignante ?
Grill : « Je ne veux pas entrer dans les détails. Il y a un travail de coordination avec les avocats. Nous avons quelques éléments. Ils seront mis en évidence par les avocats des familles. Au moment de plaider. Ce qui sera fait aujourd’hui, pour obtenir encore une fois une résidence digne et sécurisée pour les joueurs. Je ne suis pas là pour commenter. Ce n’est pas à nous de le faire. Cela sera l’argumentation des avocats. »
Qui pour payer les frais ?
Grill : « Nous avons été en contact avec tout le monde cette semaine. Consulat, ambassade, avocats, familles. Nous avons trouvé une maison à louer. Et pour faire face à l’urgence, nous avons avancé les fonds pour l’ensemble des dépenses. Mais les dépenses relèvent des familles. »
« Techniquement ce sont les gens qui ont mandaté les avocats. La FFR a avancé des fonds dans l’urgence. Notre esprit, en fonction de l’évolution de l’affaire et d’en appeler à la solidarité du rugby. Les joueurs ont déjà expliqué vouloir se mobiliser. Les clubs pros aussi. En fonction de l’évolution de l’affaire, il y a l’idée d’en appeler à une forme de solidarité du rugby. »
« Des informations ont été passées » au staff des Bleuets
Lhermet : « On est en relation avec tous les staffs des équipes de France, on a eu une sensibilisation de tous nos staffs. On s’est mis en contact avec (Sébastien) Calvet, (Jean-Marc) Bédérède, qui sont en Afrique du Sud pour qu’il y ait un cadre très strict. Des informations ont été passées pour qu’il n’y ait pas d’incident à court terme »
Le rôle de Maître Vey
Florian Grill : « Maitre Vey travaille pour les familles, qui peuvent aussi avoir un autre avocat par ailleurs. L’avocat en Argentine, qui est un état fédéral, ne travaille pas seul. On ne s’interdit pas à la FFR d’avoir notre avocat. Il y a toute une galaxie d’avocats. Il y a un travail de M. Vey pour la coordination » .
« Je vais pas basculer dans un extrême ou l’autre »
Grill : » Je crois pas que l’esprit troisième mi-temps doive être remis en cause mais la responsabilité, le sens du devoir, l’intérêt collectif, on doit être capable d’avoir un minimum de soupape et d’accepter la responsabilité et les sanctions. Je ne vais pas basculer dans un extrême ou l’autre. Il faut qu’on trouve un bon équilibre. »
« Le délai pour que le procès se tienne, c’est entre 9 et 14 mois »
Grill : « Les délai de la procédure pour décider de la mise en résidence est entre 5 et 25 jours. Ensuite, le délai pour que le procès se tienne, c’est entre 9 et 14 mois. Sur le cadre, on va le mettre en place avant les prochains matchs des équipes de France. Les sanctions seront appliquées une fois que le cadre sera instauré. J’imagine que l’ensemble prend une très forte médiatisation avec l’équipe de France. La problématique existe dans les clubs et le plan d’action devra se faire dans tout le rugby »
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D’un point de vue personnel ?
Grill : « On était assez contents d’être deux sur place, parce qu’il y a eu beaucoup de décisions à prendre. Pour œuvrer sur le sujet, c’était déterminant. On a dit aux joueurs et au staff : chacun son couloir de nage. On s’occupe de tout ce qui est extra-sportif et vous vous concentrez sur le sportif et les deux matchs qu’il nous reste à faire, par respect pour la fédération argentine. En descendant de l’avion, le téléphone ne faisait que sonner. L’affaire Jaminet nous a émus par rapport au mal que ça a fait au rugby »
Lhermet : « Les joueurs et le staff étaient affectés et les décharger de l’extra-sportif, cela les a soulagés. Jouer a permis au staff et joueurs de passer à autre chose »
Rentrer en France ? « On s’est posé la question »
Grill : « On s’est posé la question oui, mais on a décidé assez rapidement que les matchs auraient lieu. Les matchs devaient avoir lieu par respect pour les fédérations. Le rugby devait continuer même si les deux affaires étaient très graves. »
Les versions des joueurs
Grill : « On n’est ni juge, ni enquêteur. On n’a pas d’avis à porter sur les versions. La version des joueurs n’a pas été plaidée. On peut avoir notre intime conviction, mais la justice doit faire son enquête ensuite. »
Les informations de la soirée après le match à Mendoza
Grill : « Il y a un cadre très précis, qui est fondé sur l’autonomie et la responsabilisation des joueurs. Ce cadre n’a pas été respecté par les joueurs. Ils peuvent sortir avec des joueurs séniors, qui les raccompagnent et qui gèrent par exemple les taxis pour rentrer, ce qui a notamment été fait par Baptiste Serin, mais les joueurs ont décidé de sortir du cadre »
Des nouvelles des joueurs ?
Grill : « On est bien sûr en contact avec les familles, avec les joueurs, avec les avocats aussi, les joueurs sont dans une prison intermédiaire mais qui est sécurisée et digne à Mendoza. L’état actuel est d’essayer de les transférer dans la résidence, afin qu’ils soient dans un environnement digne. »
La FFR a lancé un plan sur les addictions et la cocaïne
Grill : « Nous n’avons jamais fui nos responsabilités. En février dernier, nous avons lancé une commission FFR, LNR, Provale et Tech XV sur le sujet des addictions en général et de la cocaïne en particulier. Nous avons saisi la commission de discipline pour deux affaires de bizutage dans nos pôles espoirs. Un plan santé mentale a également été lancé ».
Grill évoque l’affaire Jegou-Auradou
Grill : « Il y a un respect absolu de la présomption d’innocence. Mais il y a deux versions et les joueurs n’ont pas encore plaidé. Il faut aussi faire confiance à la justice argentine. Nous souhaitons néanmoins que les joueurs (Hugo Auradou et Oscar Jegou) soient dans un environnement digne et sécurisé, en résidence surveillée. »
Grill évoque la transparence de la FFR
Grill : « Nous avons un devoir de vérité et de transparence vis-à-vis de la presse et du public. Nous voulons aussi établir un programme. »
Bienvenue sur Rugbyrama pour suivre le direct
Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, prend la parole depuis Marcoussis.
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