Membre d’une franchise, le commerce biterrois a pris possession des anciens locaux de Go Sport pour proposer son concept de brocante permanente.
Dans le hangar de 1 200 m2 où trônent encore quelques stigmates de l’ex-enseigne Go Sport, les visseuses ne connaissent pas de répit car les équipes sont à pied d’œuvre pour monter et installer les 303 stands qui abriteront, bientôt, les « trésors » de particuliers désireux de faire place nette chez eux. L’enseigne Au vide grenier s’installe, en effet, à Béziers – il sera l’un des plus gros centres de la franchise – et compte bien surfer sur la vague de la seconde main.
La vogue des produits d’occasion est en plein boom économique, que ce soit par souci écologique ou en raison d’un pouvoir d’achat en berne. Les uns vendent pour tirer un pécule d’objets ou de fringues dont ils ne veulent plus, les autres achètent à prix réduit et préservent leur porte-monnaie.
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Une vitrine pour les créateurs
Mais l’idée est-elle viable dans un Sud où les jours ensoleillés voient fleurir mille et un rendez-vous de chine ? « Quand on participe à des puces, ça coûte souvent un peu d’argent et ça mobilise la personne toute une journée. Là, pendant trois semaines, elle est tranquille et n’a rien à gérer puisque l’on s’occupe de tout », indique Julien Claret, responsable adjoint d’Au vide grenier Béziers. Pour qui l’autre avantage de la formule est de « permettre à des créateurs de s’offrir une vitrine, de mettre en valeur leur travail ».
La formule séduit, assurément, puisque 300 candidats ont d’ores et déjà postulé pour avoir un stand pour l’ouverture, prévue le 7 août. « On est complet mais les personnes intéressées peuvent déjà postuler, sur notre page Facebook pour la période du 29 août ». En pratique, le prétendant à un box peut choisir entre deux formules : soit une grande penderie, idéale lorsqu’on vend des articles textiles, soit un stand hybride avec des étagères et un petit coin penderie.
Cintres et antivols fournis
« On aura 214 stands hybrides et 89 penderies que l’on va d’ailleurs rassembler afin d’offrir un espace vêtement attrayant. Les cintres, les antivols et les étiquettes où s’afficheront les prix sont fournis », poursuit Julien Claret. Pas de cabines d’essayage, en revanche, pour éviter la fauche. Le particulier qui réserve un stand paie 30 € les trois semaines, renouvelables selon la liste d’attente et l’entreprise ponctionne 35 % du prix de vente. De quoi pousser les prix à la hausse, non ? Pas selon Julien Claret, qui estime « que les prix restent vraiment raisonnables ».
Le commerce biterrois proposera également une zone d’exposition pour les meubles, « c’est gratuit pour les gros objets », des vitrines sous bonne surveillance pour les objets précieux et un coin débarras. Elle sera également point consigne pour Mondial Relay et Vinted Go. La localisation dans la ZAC de la Domitienne n’est pas un frein pour le responsable adjoint, bien au contraire. « Il y a du passage dans la zone, bien achalandée et, comme il n’y a pas de magasin de ce type entre Béziers et Montpellier, on a des gens de Sète ou Bédarieux qui sont intéressés ». Rendez-vous pour l’ouverture…
Un concept des pays nordiques
Si brocantes, braderies et autres vide-greniers du dimanche ne sont pas une nouveauté, le concept de magasin permanent pour écouler les objets, meubles ou textiles dont on ne veut plus, est une idée qui a germé dans les pays nordiques. L’enseigne française Au vide grenier a été fondée en 2016 par Romain Chassagne, qui a rapporté dans cette notion dans ses valises au détour d’un voyage.
Le premier magasin voit le jour à Fougères (35), avant que d’autres essaiment un peu partout sur le territoire, au fil des années. Au vide grenier avait déjà ouvert un franchisé, à Colombiers (zone de Viargues) mais le gérant, depuis, a repris son indépendance et s’appelle Seconde main.
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