Après la défaite encaissée face aux Pumas à Velez (33-25), Judicaël Cancoriet s’est exprimé sur la rencontre, lui qui avait manqué le premier match. S’il choisit de ne pas évoquer les affaires qui touchent les Bleus, il admet avoir hâte du retour en France.
Vous devez être content d’avoir pu jouer ce match-là, parce qu’on imagine votre déception après votre forfait la semaine dernière.
Collectivement, c’est dur de perdre aujourd’hui forcément mais si je pense à moi, ça fait vraiment plaisir de reporter ce maillot et rechanter la Marseillaise. Je le gardais quand même dans un coin de ma tête mais je n’y croyais quand même plus trop. Avec la super équipe qu’on a vue à la Coupe du Monde et tous les mecs aussi qui sont devant, c’est vrai que pouvoir participer à cette tournée, ça a été quelque chose, pour moi, d’important et de grand.
Comment avez-vous vécu cette tournée concernant le contraste du sportif et de l’extra-sportif ?
Je ne parlerai que de rugby. On s’est bien entraînés, on est resté soudés jusqu’au bout. Ça n’a pas été facile tout le long mais on ne s’est pas lâché. Ce soir, il fallait un gagnant et un perdant. Malheureusement, on perd ce soir.
Le contexte de la semaine a-t-il eu un impact sur votre préparation et donc votre résultat ?
Il y a toujours plein d’excuses. Une fois qu’on est avec la sélection, il faut savoir basculer et se concentrer sur notre objectif. On ne s’est pas préparé de la meilleure des manières, certes mais il ne faut pas s’en servir comme excuse et se dire que c’est à cause de ça qu’on n’a pas réussi à performer aujourd’hui. On a eu des phases où on était dominants, des phases où on a eu des temps faibles. Mais comme je le disais, malheureusement, ça ne passe pas aujourd’hui.
Vous qui êtes impliqué sur l’action, trouvez-vous le carton jaune de Georges-Henri Colombe sévère ?
L’arbitre a pris sa décision. Je crois qu’à froid, c’est dur de dire s’il y a faute ou pas faute. L’arbitre a toujours raison. Sur l’action, je n’entends pas de choc particulier, c’est pour ça que quand je me relève et que je vois la vidéo, je ne comprends pas. Mais c’est comme ça.
La carence, c’était bizarre. Je croyais qu’on était dans du rugby à XIII (rires)
Comment avez-vous vécu cet épisode de la carence, qui est assez rare ?
Oui, c’était bizarre. Je croyais qu’on était dans du rugby à XIII (rires). Les mêlées simulées, c’est une première. Je crois que j’ai dû faire ça peut-être une fois en jeune et encore, je ne suis pas sûr. Mais oui, c’est ce qui rend le match aussi atypique.
Ce carton jaune, c’est le point de bascule. Vous êtes devant à ce moment-là et ensuite, vous encaissez 12 points.
On perd un gars et après, on est un peu dans le dur. On ne commence pas très bien le match, mais on revient tout doucement. Après, en deuxième mi-temps, on repart à fond. C’est vrai qu’on baisse encore un tout petit peu de régime. C’est ce qui fait qu’ils arrivent à remonter. Après, on a du mal. On essaie de batailler jusqu’au bout, mais c’est compliqué.
L’absence d’Hugo Auradou, son rôle dans les annonces en touche et le fait que Mickaël Guillard n’avait pas encore annoncé ont-ils eu un impact dans votre alignement, plus en difficulté ?
Moi, je ne pense pas. Franchement, Mika s’est très bien débrouillé. Il a fait les annonces qu’il fallait faire. Après, voilà, des soucis dans la connexion entre nous, dans l’exécution aussi. Mais grosso modo, Mika et l’entrée de Romain, il n’y a rien à dire. Ils ont fait leur job et ce qu’on leur a demandé toute la semaine.
Comment sortez-vous de cette tournée ?
Je pense qu’on a tous envie de pouvoir se dire qu’on reste une dernière soirée ensemble à l’hôtel et qu’on rentre en France. Quand on a une tournée comme ça, c’est vrai que le pays manque. On avait tous envie de rentrer chez nous, voir nos familles. Mais, en même temps, on sait qu’on a passé des moments très forts ensemble. Après, on va reprendre chacun notre championnat dans notre club. On va se revoir sur les terrains de Top 14. Et se dire qu’on a vécu une petite histoire ensemble et qu’on a porté le maillot cet été ensemble.
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