Au milieu des boîtes de conserve, des confitures et des boissons, les clients d’une épicerie de Perpignan pouvaient acheter, en toute illégalité, des oiseaux vivants. Pire, il s’agissait de chardonnerets élégants, une espèce de passereaux protégée en France et interdite en captivité. La propriétaire du commerce encourt une forte amende voire une peine de prison.
Le 25 juin 2024, les policiers de Perpignan ont effectué un contrôle administratif dans une épicerie de la ville, avec l’aide de la brigade canine.
Dans les rayons, sur une étagère, ils ont découvert trois cages contenant des oiseaux.
Contenus de la page
Les chardonnerets élégants interdits en captivité
Après vérification auprès de l’OFB (l’Office français de la biodiversité), ces oiseaux étaient identifiés comme appartenant à une espèce protégée. Il s’agissait de chardonnerets élégants, des passereaux classés VU (vulnérable) sur la liste rouge des espèces menacées en France éditée par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Ces oiseaux, également baptisés “cardonilles” en Occitanie, font l’objet d’une interdiction de détention en captivité.
Des ventes illégales sur Internet
“La propriétaire de l’épicerie justifiait cette détention en expliquant qu’elle avait acheté les oiseaux sur un site de revente entre particuliers et qu’elle les avait mis en évidence sur les étagères des rayons pour les revendre à de potentiels clients” ont expliqué les policiers.
Elle n’était en possession d’aucun document d’achat, ni de certificat justifiant leur provenance.
Les oiseaux ont été saisis et remis à l’OFB afin d’être relâchés dans leur milieu naturel.
De lourdes sanctions pour protéger la faune sauvage
Une procédure judiciaire a été ouverte à l’encontre de la fraudeuse qui reste en attente de sa convocation devant le tribunal.
La vente d’un animal vivant, d’une espèce non domestique, sans délivrer de document d’information sur les caractéristiques, les besoins et conditions d’entretien de l’animal est punie d’une contravention pouvant aller jusqu’à 1.500€ d’amende.
De plus, le fait de ne pas respecter les mesures de protection des espèces protégées est passible de peines allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 150.000€ d’amende.