C’est à Montpellier en 2003 qu’Amina Yamgnane a une prise de conscience. La gynécologue reconnaît dans son livre “Prendre soin des femmes” qu’elle a été maltraitante “malgré elle” pendant la première partie de sa carrière. Elle décide de faire un virage à 180 degrés.
Se défaire de ce qu’elle a appris pendant ses études et au début de sa carrière n’a pas été simple. Mais Amina Yamgnane a décidé de le raconter sans filtre dans son livre “Prendre soin des femmes : en finir avec les violences gynécologiques” publié chez Flammarion, qu’elle vient dédicacer ce vendredi soir au Gazette Café.
Retour à Montpellier donc, là où elle a eu une prise de conscience lors d’une formation en 2003. Confrontée à des témoignages de femmes qui estiment avoir été violentées par des soignants, elle se braque d’abord dans sa position de médecin qui sait mieux que la patiente. Et puis le dernier jour, elle décide de s’ouvrir à ce que racontent ces femmes. S’en suivront de nombreuses décisions dans sa carrière pour essayer d’en finir avec la maltraitance, jusqu’à la création de la Clinique des Femmes à Paris.
Alliance thérapeutique, prise en compte de la santé mentale, de l’environnement et du vécu de la patiente : voilà ce que prône désormais la gynécologue obstétricienne qui veut éviter à tout prix que patientes et soignants s’éloignent les uns des autres en se radicalisant chacun dans leurs positions.
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