Noël Azzopardi, le responsable de l’association l’Arche de Noël devait se défendre, ce lundi 27 mai, devant le tribunal de Béziers pour des faits d’abandon d’animaux et de maltraitance. Le ministère public a requis de la prison avec sursis et une interdiction définitive de détenir des animaux. La défense a plaidé la relaxe.
Ce lundi, Noël Azzopardi s’est présenté devant la justice à Béziers. Il était poursuivi pour des faits d’abandon d’animaux, de maltraitance mais aussi d’élevage non déclaré et de travail dissimulé.
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La mère Thérésa des animaux
Face aux juges il s’est présenté sous son meilleur jour. Arrogant, coupant la parole à tout bout de champ, ayant réponse à tout. Finalement insupportable d’arrogance. Pour se justifier, sur les reproches qui lui étaient faits il a dit : « Excusez-moi, je parle fort et je dis les choses. C’est parce que je suis sourd. On m’accuse de choses qui ne sont pas vraies et les médias à scandales en ont profité pour me salir. C’est des enculés. On a dit de moi que j’étais la mère Thérésa des animaux. » Voilà, magistrats et public ont eu droit à ce langage fleuri pendant deux bonnes heures. De quoi être partagé entre stupeur et une désinvolture assumée. Une forme de toute puissance car jamais il n’avait été rattrapé par la justice jusque-là.
Un naufrage et un déluge de maltraitance
Les parties civiles ont rappelé toute la souffrance animale subie par les très nombreux animaux passés par ce refuge synonyme de naufrage et de « déluge de maltraitance ». Les sept avocats ont décrit la vie quotidienne de chiens qui ne représentaient que de l’argent. Noël Azzopardi l’a reconnu lui-même « Même malades, je vendais les chiens. Cela faisait de l’argent pour l’association. Cela ne me gênait pas. Quand les éleveurs se débarrassaient de leurs chiens, il fallait les placer (Les vendre, NDLR) vite. Parce que j’avais des frais. »
12 mois requis avec sursis
La représentante du ministère public a requis 12 mois de prison avec sursis. « Une interdiction définitive de détenir des animaux à l’exception de ses deux chiens et de quelques oiseaux, mais aussi une interdiction définitive de gérer un refuge animalier. »
L’avocat de la défense à plaider la relaxe de son client. « C’est un homme bien. Défendu par de très nombreux témoins. Il mérite la relaxe car il est un peu l’abbé Pierre de la cause animale. » Délibéré le 17 juin.
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