C’est pour la « Phase 1 » du projet, entre Montpellier et Béziers, que les choses se précisent le plus. La Déclaration d’utilité publique du 16 février 2023 « est purgée de tout recours » se félicite Stéphane Lubrano, le directeur de la mission « Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan » (LNMP) et les travaux devraient commencer avant la fin 2029, pour une mise en service en 2034.
C’est un tronçon de 52 km qui fera gagner 18 minutes, en TGV, entre les deux villes héraultaises. La SNCF attend 700.000 voyageurs de plus chaque année car, dans le même temps, il sera possible de faire circuler davantage de TER sur la ligne actuelle, devenue moins encombrée, avant, éventuellement, un RER métropolitain.
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Davantage de TER entre Montpellier et Béziers
Le nouveau tronçon, dont le coût s’élève à deux milliards d’euros. sera mixte lui aussi : voyageurs et fret. Le trafic fret sera multiplié par deux et demi, selon les prévisions de la SNCF, sachant qu’un train de marchandises équivaut à 45 camions sur la route.
Cette ligne, dont le tracé concerne 18 communes héraultaises, nécessitera évidemment de nombreux aménagements. Près de 120 ouvrages d’art par exemple dont le viaduc de Poussan, d’une longueur d’un kilomètre et demi et jusqu’à 26 mètres de haut. Il faudra franchir l’autoroute A9 deux fois : à Loupian, en passant dessous, et à Montblanc, en passant par dessus.
La LNMP, chaînon manquant entre Hambourg et Séville
L’autre tronçon, entre Béziers et Perpignan, appelé « Phase 2 », n’est pas aussi abouti, loin de là. 100 km pour quatre milliards d’euros et 39 minutes de gagnées sur le trajet, si le tracé actuel est maintenu. Dans cette éventualité, il faudra construire deux nouvelles gares : Béziers-est et Narbonne-ouest.
La localisation de ces nouvelles gares, ainsi que leur nombre, et la nature même de la voie ferrée, mixte ou seulement voyageurs, font l’objet d’études complémentaires. L’enquête publique pourrait être ouverte à la fin de la décennie pour une mise en service en 2044 au plus tard.
En résumé
La totalité de la LNMP sera longue de 150 km et le gain de temps entre Montpellier et Perpignan sera de presque une heure. Elle coûterait six milliards d’euros, financés à 40% par l’Etat, 40% par les collectivités territoriales et à 20% par l’Union européenne, sous réserve qu’elle valide le projet.
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