Chaque année de plus en plus de personnes se retrouvent sans domicile. À Montpellier et les alentours, c’est plus de 2 000 personnes qui dorment dehors, un chiffre qui devrait augmenter avec la fin de la trêve hivernale. Une situation jugée inadmissible pour le collectif Robin.es des Toits, qui s’est réuni, couverture de survie sur le dos, dans la mairie pour demander la mise à disposition de nouveaux logements. Pour Nicolas, étudiant en licence de psychologie, c’est important de faire partie des manifestants : « J’ai 23 ans et j’ai du mal à payer mon loyer, je sais que les choses peuvent déraper à tout moment. Personne n’est à l’abri. Donc je viens aujourd’hui par solidarité. » Michel-Yves, un des membres du collectif Robin.es des Toits, est en colère « Il y a un déferlement de demandes d’hébergements, femmes avec des enfants, des mineurs isolés. Cela fait deux ans que nous avons alerté la mairie. Et on a toujours le même discours, on fait ce qu’on peut, non, la mairie ne fait clairement pas assez. »
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Plus de transparence et un travail en synergie
Les membres reprochent également à la mairie un manque de transparence sur les moyens déployés pour aider les sans-abris : « Ils ne veulent pas nous dire les plans qu’ils ont, le nombre de bâtiments libres, le budget disponible« , confie Michel-Yves. Robin.es des Toits aimerait travailler en étroite collaboration avec le cabinet « pour trouver des solutions, car beaucoup de choses sont possibles. On a proposé des bungalows, des campings. » En attendant, ces derniers ne comptent pas lâcher l’affaire, en continuant de donner des informations à la population « moins il y aura de gens à la rue moins il y aura d’incivilité et mieux ça sera pour Montpellier et l’ensemble des communes alentours. »
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300 logements mis à disposition sur quatre ans
Le collectif Robin.es des Toits a finalement été reçu en fin de matinée par le directeur adjoint du cabinet du maire, François Villette. Ils ont obtenu la mise à disposition de 300 logements intermédiaires sur 4 ans, soit environ 75 par an. Le cabinet leur propose également, d’organiser en compagnie d’élu une réunion de travail. Des mesures insuffisantes pour les membres, qui vont continuer leur mobilisation.
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