Top 14 – « On voit clairement que le pied est dans le terrain », Laurent Cardona décrypte l’arbitrage de Bordeaux-Bègles – Toulouse

Bordelo-Béglais et Toulousain ont offert un spectacle magnifique en clôture de la 19e journée de Top 14 (31-28). À l’heure de l’analyse, certains points d’arbitrage posent questions. L’ancien arbitre international, Laurent Cardona, apporte son expérience pour mieux comprendre les différents faits de matchs.

Neuf essais, 59 points inscrits : le choc entre l’UBB et le Stade toulousain a tenu toutes ses promesses en termes de jeu. Au lendemain de ce match fantastique, les offensives des deux équipes ne sont pas les seuls sujets de discussion des amateurs du ballon ovale. L’arbitrage et plus précisément le rôle de l’arbitre vidéo interroge.

Laurent Cardona, ancien arbitre international, apporte son éclairage sur deux situations litigieuses. D’abord, le carton jaune de Paul Costes pour en-avant volontaire sur une tentative d’interception de Damian Penaud amène l’hypothèse d’un essai de pénalité. Ensuite, Pierre Bochaton semble passer en touche sur l’essai de la gagne inscrit à la 70e minute de jeu.

« L’arbitre vidéo force la main à Adrien Marbot »

C’est à la 35e minute de jeu, qu’Antoine Dupont adresse une passe sautée en direction de Paul Costes. Une passe flottante bien anticipée par Damian Penaud, qui tente l’interception à quarante mètres de l’en-but toulousain. De son côté, le jeune trois-quarts centre toulousain est sanctionné, coupable d’un en-avant volontaire pour mettre fin à cette situation critique. S’en suit un arbitrage vidéo pour déterminer les circonstances de l’action. L’arbitre de champ, Adrien Marbot, envisage un essai de pénalité. Philippe Bonhoure, arbitre vidéo, coupe court et « force la main à Adrien Marbot », selon Laurent Cardona. La décision sera finalement un simple carton jaune.

PLUS INFO  Oscar d'Or : qui pour succéder à Antoine Dupont ?

Laurent Cardona revient sur cet échange : « C’est clairement l’arbitre vidéo qui a incité l’arbitre à ne pas accorder l’essai de pénalité, mais si l’arbitre de champ avait voulu reprendre la main, il en avait tout à fait le pouvoir. Adrien Marbot a accepté l’insistance de l’arbitre vidéo, car il a compris dans les paroles de Philippe Bonhoure que c’était la bonne décision ».

La distance (40 mètres) a laquelle se déroule cette action qui suscite à débat, est au cœur de la décision arbitrale. « Dans la règle, il n’y a pas de notion de distance en termes d’essai de pénalité », explique Laurent Cardona.

Règle World Rugby de l’essai de pénalité : « Un essai de pénalité est accordé entre les poteaux de but si l’équipe adverse commet un jeu déloyal qui empêche un essai qui aurait probablement été marqué […] »

Le terme « probablement« , présent dans la règle de l’essai de pénalité (disponible sur le site de World Rugby), « fait tout changer dans la décision de l’arbitre et donne à interprétation ». Une interprétation qui s’appuie alors sur l’ensemble des données de l’action, la distance comprise. Si l’acte d’anti-jeu de Paul Costes est avéré et que les défenseurs toulousains sont battus, deux facteurs amènent trop de zones d’incertitude pour pouvoir accorder l’essai de pénalité selon l’ancien arbitre : « Est-ce que Damian Penaud aurait vraiment réussi à attraper le ballon ? On peut supposer que oui, mais il y a déjà un premier doute. Ensuite, il peut arriver tout et n’importe quoi sur quarante mètres de distance. Dans l’usuel du corps arbitral, lorsque l’on est à plus d’une certaine distance, il y a trop d’incertitude pour accorder un essai de pénalité. On n’est pas à dix mètres de la ligne de but auquel cas la discussion n’aurait même pas eu lieu ».

Échange informel

Pierre Bochaton libère les quelque 42 000 supporters de l’UBB présents au Matmut Atlantique en inscrivant l’essai de la victoire. Après un superbe enchaînement de passes, le troisième ligne résiste au retour de Pita Ahki en flirtant avec la ligne de touche, venant ainsi sublimer une performance personnelle déjà très aboutie. Un passage en touche evité de justesse, se jouant à moins d’un centimètre. Pourtant, Adrien Marbot, arbitre de champ, accorde l’essai sans recours direct à la vidéo. De quoi faire frémir les supporters toulousains, pourtant le TMO a bien joué un rôle dans la décision arbitrale.

PLUS INFO  Pro D2 – Les enseignements de la soirée : une éclaircie pour Béziers, Rabut et les Oyomen ont donné le bâton pour se faire battre

« Même si on n’entend pas officiellement les arbitres discuter, il y a un échange entre l’arbitre, les juges de touche et le TMO. Il y a un échange informel durant lequel l’arbitre vidéo dit clairement à Adrien Marbot que les images qu’il a vues ne lui montrent pas du tout de pied en touche. Quand on regarde les images des plans arrière et avant, on voit clairement que le pied est dans le terrain. Ça se joue à rien mais c’est clair. », explique Laurent Cardona avant de poursuivre : « Le juge de touche est super bien placé et a l’attitude que l’on demande aux arbitres de touches ».

L’arbitre vidéo, Philippe Bonhoure, a donc parfaitement joué son rôle lors de la rencontre en permettant à Adrien Marbot, arbitre de champ, de prendre les bonnes décisions.

https://www.rugbyrama.fr/2024/03/25/top-14-on-voit-clairement-que-le-pied-est-dans-le-terrain-laurent-cardona-decrypte-larbitrage-de-bordeaux-begles-toulouse-11847990.php

.

Technique de Vente

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

S'inscrire

spot_imgspot_img

A découvrir aussi
Toute l'info à Béziers

EXPOSITION VENTE DE TABLEAUX SOLIDAIRE

CASTELNAU LE LEZ (Hérault)
le samedi 12 avril 2025
Vente Solidaire de Tableaux Habitat et Humanisme Plus de 100 œuvres d'artistes professionnels et amateurs qui nous en ont fait don seront exposées dès 10h le matin.

Saint-Cyprien : un fast-food part en fumée dans la galerie commerciale

Un incendie a ravagé un fast-food situé au cœur d'une galerie marchande de Saint-Cyprien, vendredi 14 mars 2025, dans les Pyrénées-Orientales. 60 sapeurs-pompiers et 14 véhicules de secours ont été déployés pour maîtriser ce sinistre, qui n'a pas fait de blessés.

Les parents d’élèves de l’école Jules-Verne se mobilisent une nouvelle fois pour aider une famille sans-abris

Une famille afghane est toujours sans solution de logement stable à Montpellier. Depuis plusieurs semaines, les parents d'élèves de l'école Jules-Verne (quartier des Beaux-Arts à Montpellier) se mobilisent pour l'aider. Ils se rassemblent ce samedi 15 mars à 14h30.

Gestion des campings de la Clape et de la Tamarissière : la société Cottage Parks demande la résiliation de son contrat avec la ville d’Agde

Le président de la société, François Cros, a déjà investi plusieurs millions d’euros à la Clape et à la Tamarissière et augmenté le chiffre d’affaires. Il regrette aujourd’hui un dialogue compliqué avec Sébastien Frey...

Menuiserie minimaliste

HYLINE, MENUISERIE D'EXCEPTION