De nombreux supporters du MHSC se sont indignés d’avoir été trempés lors du match Montpellier – Strasbourg dimanche au stade de la Mosson. Ce lundi matin, Christian Assaf, vice-président en charge des sports à la Métropole de Montpellier était l’invité de France Bleu Hérault pour répondre aux inquiétudes et à la colère des supporters. Il a aussi parlé du projet du nouveau stade, un projet qui pourrait être revu à la baisse et dont on ne connait toujours pas l’emplacement définitif.
Certains supporters ont rebaptisé le stade stade de la Mosson, « stade de la mousson ». Vous comprenez cette colère ?
Oui, je je comprends. Nous comprenons cette colère. Quand je dis « nous », c’est à dire « nous, la Métropole », mais également le club. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il est envisagé de construire un nouveau stade. L’actuel ne répond plus aux standards de stade du XXIe siècle.
Est-ce qu’en attendant des travaux sont possibles pour éviter ce genre de problèmes aujourd’hui ?
Il faut savoir que le stade de la Mosson n’est pas un stade qui a été construit avec une étanchéité des tribunes entre elles. La tribune du Gévaudan est une tribune ouverte aux quatre vents. J’ai demandé aux services de me faire un rapport détaillé à la suite du match de dimanche dernier sur l’état des joints de dilatation. Ceci étant dit, ça n’est pas nouveau, à chaque fois qu’il pleut à la Mosson, et ce depuis quelques années, on prend l’eau. À la buvette, il y a également de l’eau qui s’infiltre. Il faut savoir que la Métropole consacre un demi million d’euros par an pour l’entretien du stade.
Chaque année, une commission de sécurité valide l’accueil du public dans le stade. Donc là dessus, je rassure tout le monde et, s’agissant du confort du stade, on pare au plus urgent, étant entendu que ça serait complètement incompréhensible de la part de nos concitoyens d’investir des sommes énormes dans un stade qui est amené à déménager.
Donc là, les premières mesures que je vais prendre, c’est une étude détaillée, technique de ce qui s’est passé concrètement dimanche. Il semblerait que le soucis vienne des joints de dilatation qui sont fissurés et qui jouent le rôle d’étanchéité et qu’on va changer. Mais je le répète, par forte pluie malheureusement, dans cette tribune, il y aura toujours des spectateurs qui subiront la pluie de près ou de loin.
Mais à quelle échéance ces travaux ?
Alors là, c’est assez rapide. Le temps de passer quelques marchés afin de respecter les procédures d’appel d’offres, mais sous sous quelques semaines on va dire,
Et alors le nouveau stade, on en est où ?
Depuis maintenant quelques mois, depuis la réponse un peu surprenante de la Caisse des dépôts et consignations, le club retravaille sur un recalibrage économique du modèle. Le projet tel qu’il était prévu à 240 millions d’euros comprenait énormément de bureaux. L’idée aujourd’hui c’est de recalibrer le projet, de faire en sorte qu’il y ait moins d’espaces, pour se concentrer les traditionnelles fonctions d’un stade. Donc recalibrer ce projet et une fois qu’on a recalibré le projet, il faut trouver son implantation. Nous attendons une réponse du club courant mars.
Y compris sur son implantation ? Son lieu définitif devrait être déterminé avant cet été ?
Oui, je rappelle que le projet Ode à la Mer n’est toujours pas abandonné et que d’autres plans sont aujourd’hui toujours à l’étude. Mais une fois qu’on aura le calibrage du projet, l’implantation suivra évidemment.
Et vous évaluez à combien le nouveau projet ?
Aujourd’hui, on sent bien que les taux d’intérêt cessent d’augmenter. Le coût de la construction est en train de se stabiliser. Plus un certain nombre de fonctions qui peuvent peut-être être abandonnées. On espère revenir à un prix initial autour de 180 ou 200 millions d’euros. Mais c’est de la responsabilité du club. Je rappelle que ce stade est un stade privé porté par la famille Nicollin.
Le site de Grammont tient toujours la corde aujourd’hui ou pas ?
Le président de la Métropole, Mickaël Delafosse, n’a cessé de répéter aux frères Nicollin que la Métropole se mettra toujours au service de ce projet. Demain, il y a une possibilité de le faire à Grammont, rien n’est exclu.
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