Airbus Defence and Space a présenté 2 nouveaux satellites météorologiques ce vendredi 10 novembre à Toulouse. Ils vont permettre d’améliorer l’observation et les prévisions des phénomènes météorologiques.
Ils se nomment MetOp-SG A et MetOp-SG B. Ce sont les derniers nés d’Airbus Defence and Space. Deux satellites météorologiques de dernière génération.
Ces deux satellites sont dotés de nouveaux outils particulièrement performants. L’Ice Cloud Images est l’un d’entre eux. Placé sur MetOp-SG B, il permet de mesurer les particules de glace dans les nuages. “C’est une première mondiale”, souligne René Fayard, le responsable du programme MetOp-SG B chez Airbus. “Les instruments à bord vont nous renseigner sur l’état de l’atmosphère : vent, humidité, température, nuages et précipitations.”
Des données plus précises permettant d’affiner les prédictions météorologiques et de mieux anticiper les phénomènes violents comme les orages, les tempêtes et les ouragans. La précision sera particulièrement augmentée pour les prévisions à courte échéance (à J+1 et J+2).
Ils auront aussi pour mission de mesurer les traces de pollution et la qualité de l’air. Un des satellites embarquera également un module Argos-4, afin de localiser les appels de détresse de ses balises.
Ces satellites, construits à Toulouse et à Friedrichshafen (Allemagne), pèsent chacun 4,3 tonnes. Il seront lancés depuis Kourou (Guyane) en décembre 2025 et placés sur une orbite polaire à 832 km d’altitude.
MetOp-SG A et B remplaceront les satellites MetOp de première génération, en activité depuis 2002. Ils dépasseront technologiquement l’ensemble des satellites existants.
“La série d’instruments qui va être présente à bord des MetOp seconde génération est vraiment unique au niveau mondial”, se réjouit Philippe Chambon, chef du service observation du Centre national de recherche météorologique. “Ce sont les satellites les plus complets à ce jour, des merveilles de technologie.”
“Des prévisions plus performantes, cela se traduit par une meilleure anticipation des tempêtes violentes”, précise Rosemary Munro, de l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques (EuMetSat). “On peut limiter les dégâts aux infrastructures et aux cultures.” Des dégâts estimés à 63 milliards d’euros sur 21 ans (soit la durée prévue de l’exploitation des satellites MetOp deuxième génération).
L’impact sera aussi particulièrement positif dans le secteur de l’aviation et la gestion des vols. “Nous savons que le climat change”, remarque Rosemary Munro. “Nous avons besoin de plus de donner pour nous adapter.”
Ces satellites ont une durée de vie estimée à 7 ans. Ils seront ensuite remplacés jusqu’à la fin des années 2040.