La Maison carrée de Nîmes dans le Gard a été inscrite lundi sur la liste mondiale de l’Unesco, a annoncé l’organisation depuis Ryad en Arabie Saoudite. La Maison Carrée rejoint des sites comme la Grande Muraille de Chine, les pyramides d’Egypte ou encore le Pont du Gard et la Cité de Carcassonne.
C’est en larmes que Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, a pris la parole à Ryad. “Nous serons dignes de cette décision”, s’est réjoui l’édile.
Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier et une adjointe déléguée, Mary Bourgade sont arrivés en Arabie Saoudite dimanche 17 septembre pour défendre la candidature du monument nîmois. Après l’annonce tant attendu, le premier magistrat de la capitale gardoise a pris la parole et a fondu en larme en remerciant l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
“Ce lundi, suivant les recommandations des experts de l’Icomos (le Comité international des monuments et des sites), après moins de dix minutes d’échanges, le Comité du patrimoine mondial a annoncé cette inscription historique”, détaille la Ville de Nîmes sur son site internet.
Contrairement à sa voisine Arles, qui a aussi un amphithéâtre romain ainsi que des thermes et un théâtre antique, ou à l’aqueduc du Pont du Gard, Nîmes a raté le coche d’une reconnaissance par l’Unesco il y a une quarantaine d’années.
Nîmes conserve d’imposants bâtiments antiques, dont des arènes où se déroulent toujours spectacles et concerts. L’ancienne colonie romaine qui connut son apogée sous Auguste, le premier empereur de Rome, était un carrefour commercial et culturel important.
En 2018, la ville a fini par se présenter à l’agence spécialisée de l’ONU, espérant la reconnaissance du caractère exceptionnel de l’ensemble de ses sites romains. Mais la décision avait été “différée”, les experts n’ayant pas apprécié la présence à proximité immédiate de monuments modernes. Nîmes a alors recentré sa candidature sur la Maison carrée, rouverte au public durant l’été 2022 après sa rénovation.