“Ne déposez pas de sacs de vêtements !” Le président de la Croix Rouge française dans l’Hérault alerte sur les dons en nature. L’association a lancé ce mardi un appel pour aider les victimes du séisme au Maroc . Cent millions d’euros sont espérés dans les prochains jours, des dons financiers uniquement. “Les dons en nature ne sont pas utiles, explique Clément Marragou. On ne sait pas de quoi ont besoin les Marocains précisément.”
Beaucoup de gens pensent pourtant bien faire en déposant des vêtements, des couvertures, des boîtes de conserve voire des médicaments. Problème : “ça nous prend beaucoup de temps de tout trier, nettoyer, emballer”, indique Clément Marragou. Et cela coûte cher en transport, par avion ou par bateau. “Quand les dons arrivent sur place, ils ne correspondent souvent plus à ce que les gens réclament !”
Les dons financiers font fonctionner l’économie locale
Lors de précédentes catastrophes, certaines structures ont dû détruire une partie des dons qui s’est avérée inutile, ou qui n’est jamais arrivée à destination. “Actuellement, on n’a pas l’autorisation d’envoyer quoi que ce soit au Maroc, rappelle le président de la Croix-Rouge de l’Hérault. Il n’y a aucun pont aérien, aucune liaison.”
Les dons financiers sont donc beaucoup plus efficaces. “L’argent qu’on collecte est transférée directement au Croissant Rouge marocain. Les secours sur place ont une liste de matériel urgent à l’instant T, et ils l’achètent, c’est immédiat.” Cette solution est parfaitement adaptée au Maroc, où sont présentes de nombreuses usines de textile. C’est une façon de faire travailler l’économie locale et d’éviter une crise économique à la suite du drame. “Ça profite à toute la population”, précise Clément Marragou.
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