Ce week-end, deux députés (LFI) Thomas Portes et François Piquemal ont indiqué vouloir saisir la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castera, pour réclamer l’exclusion du deuxième ligne du XV de France pour la Coupe du monde. La cause : une condamnation du joueur (novembre 2020) pour des faits de violence à caractère raciste. Le joueur avait toutefois fait appel et nié la qualification raciste des accusations. Face à la polémique, le président de la FFR Florian Grill se positionne.
Un premier tweet du député François Piquemal (groupe LFI-Nupes), ” La sélection de ce dernier sans excuse publique est une erreur pour le XV de France. Je vais interpeller la Ministre des Sports sur le sujet.” Puis un second de son collègue Thomas Portes (LFI) : ” L’appel en sélection de Chalureau est une insulte à sa mémoire (celle de Federico Martin Aramburu, assassiné dans les rues de Paris par le militant d’ultradroite Loik Le Priol, N.D.L.R.) et à toutes les victimes du racisme.” Ce week-end, la sphère politique s’est emparée du sujet du Montpelliérain Bastien Chalureau, appelé vendredi pour la Coupe du monde de rugby par le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié pour pallier le forfait de son coéquipier en club, Paul Willemse, en deuxième ligne. Une situation face à laquelle le président de la FFR Florian a réagi.
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Grill: “Les faits de racisme n’ont pas leur place dans le rugby”
Contacté ce dimanche, Grill revendique « une position ferme », sur le fond du sujet (les propos racistes) comme sur la forme, celle de la présomption d’innocence. ” Le joueur reconnaît les faits mais nie les propos racistes. Il a décidé de faire appel de cette condamnation et le jugement est en cours. Dès lors, notre position est claire : si les propos ont effectivement été tenus et que c’est reconnu par la justice, c’est inacceptable et nous les condamnons fermement. Ils n’ont pas leur place sur un terrain de rugby et nous combattons au quotidien les faits de racisme dans notre sport. Mais dans la mesure où le joueur nie ces propos et qu’il a fait appel, il y a travail de justice qui est en cours et qu’il convient de respecter. “
Relancé à propos du cas Mohamed Haouas, dont les multiples condamnations au printemps dernier, dont ceux de violences conjugales, lui avaient fermé les portes de l’équipe de France, Grill précise : ” Dans le cas de Mohamed Haouas, il y a une condamnation ferme et confirmée, puisqu’il n’a pas fait appel. Notre position, là aussi, avait été très ferme. Dans le cas de Bastien Chalureau, il nie les faits de racisme et fait appel. Nous laissons donc faire la justice. “
Une polémique embarrassante pour le XV de France
Pour rappel, Bastien Chalureau (alors au Stade toulousain) avait été accusé en octobre 2020 et condamné le 3 novembre 2020 de “ faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l’ethnie de la victime “. Il avait alors été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Ayant toujours nié les propos racistes qui lui étaient reprochés, le joueur avait décidé de faire appel.
Appelé par le staff du XV de France en dernière minute, après le forfait de Willemse, il faisait partie des 33 joueurs français qui, ce samedi à Rueil-Malmaison, ont reçu leur cape pour leur participation à la prochaine Coupe du monde 2023 en France. À quelques jours du match d’ouverture tant attendu, vendredi (21h15) face à la Nouvelle-Zélande au Stade de France, la polémique qui émerge n’est pas la meilleure des nouvelles pour le XV de France.
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