Parmi les nombreux motifs de satisfaction de France-Australie (41-17), on retiendra la belle copie rendue par Matthieu Jalibert, l’état physique global des troupes ou encore le sens de la finition tricolore, à tous points de vue.
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Jalibert a été à la hauteur
Il était sûrement le joueur suscitant le plus d’attentes et de curiosité ce dimanche : pour sa première en 10 depuis l’annonce du forfait de Romain Ntamack, Matthieu Jalibert a assuré et rassuré tout le monde. Le Girondin est resté dans le cadre stratégique et a été le parfait pendant d’Antoine Dupont et Thomas Ramos dans la conduite du jeu. Il a été efficace dans ses prises de décision et son exécution technique, à l’image de sa passe au pied décisive pour Gabin Villière. Quand l’opportunité s’est présentée, il a fait parler sa vista et ses cannes à l’image de cette prise d’intervalle précédant le premier essai de Damian Penaud (un franchissement, trois défenseurs battus). S’il a souffert en défense (quatre plaquages manqués sur dix), ça n’a pas particulièrement porté préjudice à l’équipe. À ce niveau, les Bleus seront de toute manière amenés à s’adapter.
Des signaux positifs sur le plan physique
Au-delà du résultat, voilà une des principales satisfactions du jour : le XV de France n’a eu à déplorer aucun blessé supplémentaire ni même de frayeur. Un vrai soulagement à moins de deux semaines du match d’ouverture face aux Blacks. Dans le même ordre d’idée, les revenants de blessure ont livré des prestations encourageantes. Sur la lancée de son retour au jeu face aux Fidji, François Cros a démontré une belle activité sur 80 minutes. Ses dix-sept plaquages sont de bon augure pour la suite. Tout comme l’a été l’entrée en matière de Romain Taofifenua, jusque-là préservé en raison d’un souci aux ischios-jambiers. Le deuxième ligne a amené de l’impact en sortie de banc. Sur le plan physique, si le cinq de devant a quelque peu manqué de mobilité sur certaines séquences, les Bleus sont globalement apparus en jambes et saignants.
Des finisseurs doublement au rendez-vous
Les finisseurs ont répondu présent. On entend déjà, par là, l’apport du banc : Cameron Woki a signé une entrée pleine d’allant, balle en main et en touche ; Peato Mauvaka, Dorian Aldegheri et Sébastien Taofifenua ont été actifs en défense ; Baptiste Couilloud a, lui, profité d’un scénario débridé pour faire parler son explosivité. Par finisseurs, on entend aussi et surtout les ailiers du XV de France, opportunistes et investis : Damian Penaud a continué d’affoler les compteurs avec deux nouvelles réalisations, la seconde, au terme d’un numéro en solitaire, venant couronner une prestation de haut vol sur le plan offensif (4 franchissements, 6 défenseurs battus) ; Gabin Villière est, de son côté, monté en puissance au fil du match (1 franchissement, 3 défenseurs battus) avec, en guise de récompense, son septième essai en quatorze sélections. Une jolie moyenne. Dans le désordre qu’apprécie tant la sélection tricolore, ces deux-là excellent.
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