Parce que la chute d’Oran raconte la haine pure, la chute d’Oran raconte l’Homme sous son jour le plus sombre. Surtout, la chute d’Oran raconte le vivre-ensemble qui se termine en bain de sang. Il faut redire la chasse au Blanc, la chasse au Français, la chasse au Juif qui s’est déroulée le 5 juillet 1962. Il faut crier les centaines de disparus, enlevés, affreusement martyrisés par les barbares du FLN ! Hommes mutilés, femmes éviscérées, enfants découpés… Comment oublier les témoignages des survivants ? Comment oublier le regard prostré de ceux qui ont vu ? Comment oublier que la peste avait pris, ce jour-là, une forme nouvelle ? Mes chers amis, je vais vous le dire. Le jour où l’on ne commémorera plus les disparus d’Oran, nous les tuerons une seconde fois. Il faut que leur mémoire vive, survive à travers nous, puis à travers nos enfants. Il faut qu’on sache aussi que, le 5 juillet 1962, l’Etat français s’est déshonoré en fermant les yeux sur ce pogrom ignoble. Et en refusant de protéger ses enfants. Les morts d’Oran hanteront encore longtemps la mémoire nationale. Et cela est salutaire. Comme une mise en garde. Car la peste rôde encore. La peste qui rend les hommes si monstrueux. Mes pensées vont aux victimes du 5 juillet 1962. Vive l’Algérie que nous avons connue ! Vive la République, Vive la France !
GS
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