L’important dispositif humain et matériel déployé face au risque d’incendie en milieu naturel a été présenté ce lundi 3 juillet à Valflaunès en présence du directeur du Service départemental d’incendie et de secours de l’Hérault (Sdis 34), du préfet et du président du conseil départemental.
Alors que le risque de feux de forêts entre dans une période critique en ce début d’été, le dispositif de lutte et de prévention a été présenté ce lundi 3 juillet à Valflaunès, au pied du Pic Saint-Loup. De nombreux partenaires assurent ensemble cette mission : sapeurs-pompiers du Service départemental d’incendie et de secours de l’Hérault (Sdis 34), agents de l’Office national des forêts (ONF), de la Direction départementale de la terre et de la mer (DDTM), forestiers sapeurs du conseil départemental, comités communaux feux de forêts, police rurale et gendarmerie nationale.
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85 % des feux éteints avant d’atteindre les 5 hectares
Ces expertises et ces forces de frappe ont encore prouvé leur efficacité l’an dernier, où 85 % des feux ont été éteints avant d’avoir gagné la surface de 5 hectares. Un résultat souligné lors du passage en revue effectué par le préfet Hugues Moutouh, le président du conseil départemental Kléber Mesquida et le contrôleur général Eric Florès, patron des pompiers de l’Hérault. Dans le département, l’enjeu est de taille, avec un taux de boisement élevé : 47,7 % du territoire, soit 297 000 hectares. L’ensemble des espaces naturels combustibles représente quant à lui 350 086 hectares et 56,2 % du département.
90 % des départs de feu d’origine humaine en 2022
L’Hérault se distingue également par la présence de nombreuses friches « dans lesquelles le feu se propage rapidement et vient régulièrement menacer directement des habitations, la population et les animaux », observe le Sdis 34, soulignant aussi que 90 % des départs de feu survenus dans l’Hérault en 2022 étaient d’origine humaine, dont 51 % de nature malveillante.
L’une des principales armes face au risque de feu de forêts : la surveillance structurée des massifs, grâce aux patrouilles forestières et à 14 sites de caméras de levée de doute répartis sur le département. L’Hérault dispose également d’un nombre conséquent de camions-citernes feux de forêts : 144, soit deux dans chacun des 72 centres de secours. Ce lundi, les moyens aériens, par hélicoptère et avions bombardiers d’eau, ont été mis en avant lors de démonstrations de largage. L’engagement des pompiers en faveur de la préservation de la ressource en eau a aussi été abordé lors de cette présentation (lire ci-dessous).
Ressource en eau : la démarche éco-responsable des pompiers
Afin de préserver la ressource en eau potable, le Sdis 34 s’est engagé à utiliser prioritairement, dans la mesure du possible, l’eau brute, impropre à la consommation. Pour cela, des réserves en eau sous forme de cuves ont été réparties dans les massifs forestiers.
Par ailleurs, le Sdis assure un suivi permanent du niveau des nappes phéatiques et de la disponibilité en eau potable dans le département. Un inventaire de tous les points d’eau naturels a été géolocalisé dans son système d’information géographique.
Autre initiative : depuis plus de deux ans, a été mis en oeuvre une politique de formation et d’acquisition de gros porteurs d’eau, de moto pompes de grande puissance et de véhicules légers qui permettent d’acheminer l’eau brute sur une longue distance (de 600 m à 2,5 km) au plus près de l’incendie.
De plus, le Sdis 34 a signé une convention avec BRL (Compagnie d’aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc) pour utiliser leur réseau, et d’autres sont à venir avec les associations syndicales autorisées de différents canaux d’irrigation.
Enfin, ce lundi 3 juillet, les pompiers de l’Hérault ont signé une convention avec l’Etat, la chambre d’agriculture et les organisations viticoles afin de repérer les cuves disponibles et y stocker de l’eau brute.
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