Le CA Brive est relégué en Pro D2 à l’issue de cette 25e journée. Le club corrézien entend rebondir le plus vite possible. Visiblement avec Patrice Collazo.
C’est vers 19 heures samedi que le couperet est tombé sur le CA Brive. Les Corréziens évolueront en Pro D2 la saison prochaine, la faute à cette nouvelle défaite, la 18e de la saison, celle de trop. Patrice Collazo, le manager arrivé en décembre au chevet du club après le départ de Jeremy Davidson, n’a donc pas réussi sa mission sauvetage, même s’il a su faire renaître l’espoir d’un maintien et le faire vivre jusqu’à cette avant-dernière journée fatale. C’est des larmes plein leurs bières que les supporters brivistes ont quitté leur enceinte de cœur, après un poignant dernier tour d’honneur des joueurs.
Les Brivistes sont donc tombés samedi mais ils ont le mérite de l’avoir fait avec leurs convictions chevillées au corps. Les armes à la main. Alors que la possibilité d’un maintien avait été rendue encore plus hypothétique avant même le coup d’envoi par les Perpignanais, venus à bout de Toulouse, les Brivistes ont fait le choix du jeu. Il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu les Corréziens se procurer autant d’occasions dans la zone de marque. Las, l’enjeu a rendu les doigts gourds et les esprits moins lucides au moment de conclure. Les protégés de Patrice Collazo ont gâché un nombre incalculable d’occasions, par maladresse, souvent ; par mauvais choix, parfois. Jusqu’au bout, rien n’aura souri aux Brivistes. C’est bien connu, « il ne pleut que sur les mouillés ».
Patrice Collazo sera là en juillet
Le CA Brive va désormais s’attacher à finir la saison proprement. Cela passera par un déplacement à Toulouse la semaine prochaine qui pourrait permettre de finir sur une note positive. Après ? L’heure sera à la remise en question. Patrice Collazo reprend : « Ça fait cinq mois que je suis là mais j’ai l’impression que ça fait dix piges. Je ne vais pas dire que ce qu’il s’est passé avant mon arrivée n’est pas mon problème. Ce serait trop facile. Quand j’entraîne, j’aime bien prendre les inconvénients avant les avantages. Je suis arrivé fin décembre, on a amorcé quelque chose, on est retombé, finalement tout était trop fragile. Le problème ne date pas de début décembre, ni même de début septembre. Le problème vient de plus loin. Il reste un match à faire, on fera le bilan après même si on a déjà commencé à tirer quelques enseignements. J’ai signé un contrat de dix-huit mois. C’est un groupe de mecs avec qui j’aime travailler car ils sont un peu « à part » et ils vivent le rugby d’une façon qui me plaît. J’ai dit au groupe que je serai là en Top 14 ou en Pro D2. Je prends la descente du club aussi pour moi. La mission sera de faire remonter Brive en Top 14. J’aime aller jusqu’au bout des choses. »
Le modèle à suivre sera celui de la précédente descente qui avait été suivi d’une remontée immédiate. « On en parlera à l’entraînement le premier juillet. On a le temps de se projeter. Attention, cette saison, on ne nous a rien offert sur un plateau et ce sera pareil la saison prochaine. Partout où nous irons, nous serons accueillis comme il se doit. »
Saïd Hirèche, l’emblématique capitaine était en larmes au moment du tour d’honneur. Il pensait forcément à tous ceux que la descente impacte : « La déception est forte, à hauteur de l’investissement. Ça marque psychologiquement. On se sent responsable du quotidien et de l’avenir des personnes qui sont là. Ça doit nous donner la force de repartir de l’avant. Les vacances auront un goût amer mais à la reprise il faudra partir sur un nouvel objectif. J’ai craqué à la fin pendant le tour d’honneur car on a déçu du monde. J’aurais aimé que l’on puisse se laisser le droit de rêver à un exploit à Toulouse la semaine prochaine. » Après les larmes viendra le temps de sourire à nouveau, c’est écrit…
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