Il a d’abord dormi à la belle étoile. Maintenant, il expose et vend même certaines de ses toiles plusieurs milliers d’euros. Well Rimo, un artiste peintre ivoirien, a fui son pays il y a 7 ans et entamé un long parcours de migrant qui l’a donc conduit jusqu’à Montpellier.
Quand Well Rimo fuit la côte d’ivoire, en 2016, pays en guerre, c’est d’abord pour le Maroc, où il travaille comme peintre en bâtiment, mais où il peint aussi de nombreuses toiles.
Un jour, un ami lui dit qu’il doit absolument tenter sa chance en Europe. Alors il traverse la Méditerranée sur un bateau de migrants.
Il fait nuit, il a peur, et imagine, sous l’embarcation précaire dans laquelle il a pris place avec d’autres, la profondeur des flots. Il finit par être recueilli en mer par le bateau d’SOS Méditerranée, à quelques kilomètres des côtes espagnols, et fini par arriver à Montpellier, un peu par hasard.
Les nuits à la belle étoile s’enchaînent. Un soir, la police qui lui confisque aussi ses toiles et ses pinceaux.
Mais Well Rimo s’accroche. Certains croient en son talent, et lui viennent en aide. La Croix Rouge d’abord, puis d’autres associations par la suite.
Aujourd’hui, il dispose de son propre atelier, dans le quartier Gambetta, prêté par une association. Et même de deux agents qui sont chargé de faire la promotion de ses œuvres auprès des expos ou galeristes.
Sa peinture est un subtil mélange de Street Art et de culture africaine.
« Ca n’est pas moi qui vais à la peinture, mais c’est la peinture qui vient à moi » se plaît-il à dire.
Il vient de vendre deux toiles 11.000 et 13.000 euros dans une vente aux enchères.
Le début d’une carrière prometteuse ?
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