Ils dorment dans des magasins de bricolage pour revendiquer une revalorisation salariale, la direction saisit la justice

Des salariés de l’enseigne Castorama ont passé une nuit dans leur magasin. Une action symbolique pour alerter la direction au sujet des salaires qu’ils jugent trop bas par rapport à l’inflation. Ce 25 avril 2023, ils sont convoqués à Lattes par la direction.

1 350 euros net par mois, c’est ce que gagne Benoît Murris après 11 ans d’ancienneté en tant qu’employé dans un magasin de bricolage. Un salaire qu’il juge trop bas face à l’inflation actuelle.

C’est pourquoi, il a passé la nuit dans le Castorama qui l’emploie : « Nous avons demandé à renégocier les salaires avec deux camarades de Saint-Clément-de-Rivière et de Béziers. Nous avons dormi dans les magasins pour que la direction revienne autour de la table discuter des salaires.« 

Les trois salariés qui ont dormi dans les enseignes ont été convoqués ce 25 avril 2023, au Castorama de Lattes, pour « sanction disciplinaire » d’après la direction. Un réponse aussi symbolique que la nuitée passée selon Benoît Murris.

Je ne crains pas pour mon emploi directement mais nous savons que nous avons une fléchette dans le dos. On ne le fait pas pour nous, on le fait pour tout le monde, il y a trop de problème de salaires.

Benoît Murris, salarié chez Castorama

Certains employés ont aussi mené une grêve de la faim sur les parkings des établissements en mars dernier pour revendiquer leurs conditions salariales.

Les employés appellent à une hausse des salaires. La direction de Castorama affirme avoir pris en compte ces demandes.

Une série de dispositifs pour 2023 a été accordée, dont une revalorisation de la grille salariale en mars 2023 qui permettra une évolution de + 7,3 % entre mars 2022 et mars 2023, une augmentation générale minimum de 70 euros appliquée en août 2022.

Direction de Castorama

Or selon les salariés, cette augmentation se traduit en réalité par « 50 euros brut (37 euros net) d’augmentation générale pour tous. » Une revalorisation qu’ils jugent encore trop faible. Ils entendent poursuivre leur combat jusqu’à se faire entendre.

PLUS INFO  "Nous refusons d'être les sacrifiés" : le collectif des 4 boulevards organisait un nouveau blocage de la circulation à Montpellier

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