Une manifestation spontanée est en cours ce vendredi soir à Montpellier, comme partout en France, après la décision du Conseil Constitutionnel. Environ 300 opposants à la réforme des retraites se sont rejoints devant la Préfecture de l’Hérault avant de défiler dans les rues du centre-ville. Une mobilisation en réaction à la validation de l’essentiel de la réforme dont le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans par les Sages. Et le rejet de la demande de référendum d’initiative partagée.
300 personnes dans les rues de Montpellier
Parmi les manifestants, des étudiants. Comme Pablo, 19 ans, en licence de droit à Montpellier. Il est déçu mais il s’y attendait : “Rien de surprenant au vu de la composition du Conseil Constitutionnel. Mais évidemment c’est le coup de grâce après l’absence de vote à l’Assemblée, l’usage du 49.3, le refus d’une motion référendaire.” Pour lui, “la démocratie, ce n’est pas voter une fois tous les cinq ans et subir tout le reste du temps. Les gens sont en colère, c’est en train de se transformer en crise démocratique.”
Des anciens gilets jaunes étaient aussi présents. “Ce qui me fait de la peine, c’est que tout le monde a fait comme si cette décision allait changer quelque chose. Alors qu’elle était déjà toute prise. Le seul espoir, c’est la révolution !” s’emporte Marta, 70 ans. Quelques militants de syndicats aussi sont descendus dans la rue à titre individuel.
Sébastien Rome, député NUPES de la 4e circonscription de l’Hérault est venu soutenir les manifestants. “C’est une décision qui met d’autant plus en colère les personnes qui manifestent depuis des mois puisque le RIP, a lui aussi, a été rejeté. En fait, il n’y a pas d’échappatoire démocratique à ces décisions qui sont uniques. Je trouve que cette décision a un caractère politique. Le Conseil constitutionnel, qui doit normalement s’appliquer à étudier la forme a préféré finalement ne pas trop déstabiliser le pouvoir, ne pas trop déstabiliser Emmanuel Macron. Donc voilà, c’est une décision qui a un fondement politique.”
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