Face à l’agressivité du FCG, le leader a su imposer sa force tranquille lors d’un deuxième acte maîtrisé de bout en bout, qui lui permet même de valider sa qualification à 5 journées de la fin.
Personne n’en doutait réellement, au vu des 19 points d’avance que comptait Oyonnax sur son dauphin grenoblois au coup d’envoi de la rencontre. Mais après la victoire des Oyomen sur la pelouse du stade des Alpes, on peut officiellement l’écrire : cette fois, ça y est, le club de l’Ain est mathématiquement qualifié pour les phases finales. Forts désormais de 22 points d’avance sur les Isérois, les Aindinois ont même largement de quoi voir venir pour gérer leur fin de saison tout en assurant la première place synonyme de demi-finale à Charles-Mathon, ce qui n’était évidemment pas pour déplaire à Joe El-Abd. « C’était important pour nous d’assurer au plus tôt notre qualification, souriait le manager oyonnaxien. Pas grand monde ne nous voyait l’emporter sur le terrain de la meilleure équipe en 2023, et ça fait partie des petits challenges qu’on essaie de se donner à ce stade de la saison. Mais il nous reste encore à améliorer notre jeu pendant les matchs qui vont rester pour arriver fin prêt au meilleur moment de la saison, où tout sera remis à zéro. » Une référence, évidemment, à la première mi-temps pas vraiment aboutie de ses hommes, que l’ouvreur Jules Soulan n’hésitait pas à qualifier de « catastrophique ». « En première période, énumérait El Abd, notre touche a été très moyenne et notre jeu au pied défaillant : on trouve trois touches directes, on se fait contrer… Il ne s’agissait à la mi-temps que de régler ces petits détails et repartir de l’avant. Notre objectif, c’est d’être une équipe capable de s’adapter à tout et ce scenario d’avoir à remonter 8 points, on ne l’avait pas encore connu cette saison. »
El Abd : « Dans le combat, il faut rester zen »
Un problème auquel les Aindinois ont trouvé la solution en deuxième période, certes bien aidés par l’indiscipline des Alpins, qu’ils eurent toutefois le mérite de provoquer par le biais d’une occupation du terrain de nouveau efficace et des ballons portés tonitruants commandés par le capitaine Tommy Raynaud, sur des forces de son équipe. « C’était un derby avec beaucoup de combat et c’est très bien, car ce sont des choses qui ont tendance à se perdre, souriait El Abd. Par contre, dans ce combat, il faut rester zen. C’est ce que nous sommes arrivés à faire après la pause et c’est ce que je veux retenir. » « On n’a rien changé dans notre plan, confirmait Soulan. Il fallait de la maîtrise, et l’avance que nous avons au classement nous permet au moins d’évoluer en confiance. On a produit le même jeu mais en étant bien plus propre et précis, quand bien même tout n’a pas été parfait. La preuve : on avait tout pour prendre le bonus à la dernière minute, et au final, ce sont eux qui remontent le terrain sur 100 mètres pour aller chercher un point. » Un bien menu détail par rapport au nouveau coup de bambou imposé par les Oyomen à tout le championnat, dont ils sont plus que jamais les patrons incontestés de la phase régulière.
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