Un premier mouvement social est organisé ce mardi 7 février 2023 chez Altrad Endel, l’une des filiales de l’homme d’affaires et président du club de rugby de Montpellier Mohed Altrad, spécialisée dans la maintenance industrielle et nucléaire.
Les syndicats réclament 6% d’augmentation générale des salaires de base, contre les 2% d’augmentation individuelle et la prime de 600€ proposés lors des Négociations annuelles obligatoires, et la revalorisation des salaires pour les salariés en dessous des prix du marché. “Je pense aux soudeurs, tuyauteurs, mécaniques de précision“, explique Frédérik Conseil, délégué syndical centrale GCT chez Altrad Endel. “On a des soudeurs qui sont entre deux à quatre euros de l’heure en dessous du marché. On a un soudeur qui a 60 ans, il n’a même pas 2.000€ de salaire de base brut.“
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Lancer un message à Mohed Altrad
Des salariés viennent de partout en France ce mardi pour se rassembler à 10 heures au siège d’Altrad à Montpellier pour lancer un message à Mohed Altrad : “On se déplace à Montpellier, car c’est lui qui a de l’argent“, développe Frédérik Conseil. “C’est lui qui refuse de donner de l’argent, alors qu’il y a de l’argent sur le compte. À l’arrêt des comptes fin août, on avait dix millions de marges nettes et 172 millions sur le compte en banque. On nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour nous, par contre pour verser 1,5 million en cinq mois à sa fondation pour qu’il s’amuse avec le rugby, là il y a de l’argent.“
“Pour verser 1,5 million à sa fondation pour qu’il s’amuse avec le rugby, là il y a de l’argent”
“Mohed Altrad était venu nous voir au moment du rachat“, se rappelle le délégué syndical. “Il s’est vanté que son intérêt, c’est les salariés et le social, qu’il n’a jamais connu de mouvement social chez Altrad parce que c’était un patron juste. Il va en connaître un car on voit bien qu’il est comme les autres : tout pour lui et rien pour les autres.” Des rassemblements sont prévus devant quasiment toutes les centrales nucléaires françaises.
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