Il règne une ambiance particulière avant chaque rencontre. Le troisième ligne Jean-Baptiste Barrère, co-capitaine de l’ASBH, qui reçoit Soyaux-Angoulême, ce vendredi 3 février, à 19 h 30, raconte comment le moment est vécu de l’intérieur.
Alors que la pression monte au fil des minutes, chacun a son petit rituel, ses manies, ses tics, ses mots… Avant chaque match, il règne une ambiance particulière dans les vestiaires de l’ASBH. Dès le matin, les jours de confrontation à domicile, comme ce sera le cas dès ce vendredi 13 février, pour la venue de Soyaux-Angoulême à 19h30, staff et joueurs entrent dans leur bulle de longues heures avant le coup d’envoi.
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La tension monte graduellement
Bien souvent, entre coéquipiers, par petits groupes, certains joueurs se réunissent : “On joue aux cartes, on discute, cela fait passer la matinée qui peut parfois être longue”, ne cache pas Jean-Baptiste Barrère, en souriant. La tension monte d’un cran l’après-midi quand vers 15h30, soit quatre heures avant le coup d’envoi de la rencontre, l’équipe se retrouve au stade Raoul-Barrière. Ils effectuent un ultime réveil musculaire d’une vingtaine de minutes. Les regards se focalisent encore un peu plus sur le match. Tout le monde met ensuite le cap sur un hôtel proche du stade. L’équipe s’y retrouve pour prendre une dernière collation et visionner des vidéos de l’adversaire du jour: “La pression commence vraiment à monter au moment du briefing, reconnaît le co-capitaine de l’ASBH. Les mots commencent à être durs.” La tâche du discours incombe en règle générale à Pierre Caillet, l’entraîneur. Il motive ses troupes et rappelle quelques points techniques : “Suivant le contexte et le match, on fait aussi le point sur l’attaque et la défense avec les coaches qui en sont responsables”, précise le troisième ligne.
Chacun son rituel
Une heure trente avant le coup d’envoi, les joueurs rejoignent le stade. Chacun dispose d’environ une heure pour se préparer : “Certains discutent, d’autres vont voir le terrain, il y en a qui restent devant le vestiaire, précise Jean-Baptiste Barrère. Pour ma part, j’ai pas mal de rituels. Je suis assez superstitieux. J’écoute de la musique. Il me faut un massage intense avec le kiné. J’ai besoin d’une bonne heure pour monter crescendo. C’est une préparation un peu à l’ancienne.” Vient alors parfois le moment pour le capitaine de prendre la parole. La pression monte encore. Seul le duel à venir a droit de cité.
Une demi-heure avant la rencontre, débute l’échauffement collectif. Lui aussi sera de plus en plus intense, permettant à tous d’être physiquement et mentalement prêt à entrer dans le vif du sujet. À la fin, les joueurs se réunissent sous les poteaux et en groupe, effectuent un demi-tour de terrain devant leur public de la tribune de face: “Cela donne la chair de poule, les émotions grandissent, on est parcouru de frissons”.
Retour au vestiaire. Dernière prise de parole du coach ou du capitaine. Les leaders de jeu peuvent aussi prendre la parole. Vient enfin l’entrée sur le terrain. La tension est à son paroxysme. En foulant la pelouse Jean-Baptiste Barrère pense, lui, à ses enfants, à Charles et à Jeanne. De quoi prendre encore plus de force.
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