EXCLUSIF – Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports : «Ils s’honoreraient à remettre leur mandat en jeu»

Vendredi, peu après que Bernard Laporte ait démissionné de la présidence de la FFR, le comité directeur de la FFR décidait de son côté de rester en place. Aujourd’hui, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, persuadée que seules des élections pourront purger la crise, demande aux élus de reconsidérer leur position…

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Vendredi, peu après la démission de Bernard Laporte, le comité directeur de la FFR a, lui, choisi de rester en place. Comment réagissez-vous à cette décision ?

Je reste convaincue que la meilleure solution est de passer par la voie de l’article 15 (une démission collective ou d’un nombre suffisant de membres du comité directeur, N.D.L.R.). C’est l’option la plus claire, la plus respectueuse de l’expression des clubs et aussi la plus efficace pour sortir de l’ornière puisqu’un scrutin serait alors organisé dans les six semaines, laissant ensuite une ligne droite de plusieurs mois avant la Coupe du monde. Je pense que les membres du comité directeur le savent ; l’intérêt du rugby devrait suffire à les faire bouger mais les intérêts personnels rentrent aussi en ligne de compte. C’est humain et je peux le comprendre mais, même sur ce plan, mon sentiment, et je le leur ai dit, est qu’ils ne font pas un bon calcul. Car ils s’honoreraient à remettre leur mandat en jeu, pour tenir compte de la position des clubs. Je rappelle ce qu’a dit Patrick Buisson lui-même : cette consultation visait aussi à “revalider” le comité directeur. Et, revalidé, il ne l’a pas été.

Est-ce un déni de démocratie comme on a pu l’entendre de la voix de l’opposition ? Est-ce un putsch ?

Ce ne sont pas mes mots. Mais, en effet, on ne peut pas passer par pertes et profits la parole des clubs. C’est trop problématique, alors même que les clubs se sont massivement mobilisés dans cette consultation (le référendum ayant fermé la porte à Patrick Buisson a connu un taux de participation supérieur à 80%). Et le risque, c’est que ces dirigeants, qui donnent de leur personne pour le rugby depuis plusieurs années, se mettent en situation d’être perçus comme s’accrochant à leur siège. Je le leur ai dit : puisque vous n’avez rien à vous reprocher personnellement, puisque vous faites valoir que votre bilan est positif, pourquoi auriez-vous à redouter qu’il y ait des élections ?

Peut-être parce qu’ils doutent de pouvoir gagner sans Bernard Laporte ?

Mais alors si c’est cela, s’ils pensent tout lui devoir, peut-être devraient-ils là aussi démissionner avec lui. Au rugby, on joue en équipe, non ? Ce serait cohérent au sens où, côté bureau fédéral (le premier cercle de Laporte), ils ont toujours fait bloc, depuis le début, autour de Bernard Laporte. Il y a eu une lettre de soutien avant l’ouverture du procès, puis un communiqué le soir du jugement, réfutant toute idée de démission ou de mise en retrait. Pour certains, il est un peu étrange maintenant de voir le bureau se désolidariser de son leader. J’ai cru comprendre que Bernard Laporte s’en était d’ailleurs un peu ému jeudi soir…

Florian Grill, le leader de l’opposition, appelle les clubs à manifester, à signer des pétitions… N’est-ce pas vain ? Le soutenez-vous dans sa démarche ?

Je ne soutiens personne. Je soutiens simplement une sortie de crise rapide et le respect de la parole des clubs. Je le répète : l’intérêt du rugby commande de purger cette crise jusqu’au bout, avec une équipe repartant du bon pied, une équipe pleinement relégitimée par des élections. Je rappelle que l’enjeu principal de la consultation n’était pas l’avenir de Bernard Laporte, puisque sa présidence était déjà, de fait, totalement “désactivée”. L’enjeu principal, encore une fois comme l’a reconnu Patrick Buisson lui-même, c’était : qui pour la gestion de la suite et que veulent les clubs pour l’avenir ? Se refuser maintenant à entendre le message que les clubs ont délivré n’est pas respectueux de cette consultation.

Jusqu’où pouvez-vous aller ? Quels sont vos leviers d’action ?

Moi, je ne suis pas dans le chantage, pas dans la menace… J’en appelle juste au sens des responsabilités de chacun. Le respect de la parole des clubs est le socle de la démocratie dans cette fédération. Et je souhaite dire aux membres du comité directeur – que je sens pour certains ébranlés, gênés et perturbés par la situation – qu’il n’est pas trop tard pour prendre la bonne décision. S’ils restent figés dans l’attitude qui semble encore pour partie dominer au sein du bureau fédéral, ma crainte pour eux est qu’ils perdent un peu le respect du monde du rugby alors qu’ils sont engagés au service de ce sport magnifique.

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Les membres du comité directeur vous rétorquent néanmoins qu’ils sont dans leur bon droit, les statuts de la FFR les autorisant à rester en place…

Quand je les ai rencontrés vendredi à Marcoussis, je n’ai pointé du doigt personne. Je n’ai mis personne en cause. Je leur ai dit qu’à titre individuel, ils n’étaient pas mis en cause par ces affaires. Et précisément parce qu’ils ne sont pas mis en cause, ils ne devraient pas avoir peur de la suite. Ils disent aussi que leur bilan est positif. Je l’entends et beaucoup de choses positives ont en effet été mises en place dans les dernières années, je l’ai souligné spontanément dès le soir du jugement d’ailleurs. Tout ça doit donc les conduire à envisager sereinement une élection, avant laquelle en application de l’article 15 un bureau de sept personnes gérerait les affaires courantes, pour assurer la continuité, dans un esprit constructif. Cela me semble le seul chemin possible vers “l’unité et le rassemblement” dont a parlé Bernard Laporte vendredi.

Mais eux disent qu’ils préfèrent activer l’article 21 des statuts ?

Cette option est plus délicate au sens où elle reporte des élections à dans six mois ; elles arriveront donc à l’été juste avant la Coupe du monde. Avouez que le timing n’est pas idéal… Et d’ici là je vois mal comment le comité directeur peut piloter la Fédération avec toute l’assise nécessaire, avec plusieurs démissionnaires, plus aucun contre-pouvoir et en toile de fond une consultation des clubs qui vient d’être négative. Ça fait beaucoup… Et ce n’est pas l’esprit des statuts de la FFR ça, un comité directeur sans contre-pouvoirs. A fortiori à un moment où la Fédération va au-devant de choix engageants et d’échéances majeures.

Vous parlez de l’esprit des statuts. Les élus, eux, parlent de la lettre de ces statuts ?

Je suis étonnée d’entendre cet appel à une lecture “à la lettre” des statuts. D’abord parce que la voie de l’article 15 est tout autant valide et régulière que celle de l’article 21 ! Et parce qu’une lecture non pas “à la lettre” mais pragmatique des statuts a été jusqu’à présent privilégiée par tous les acteurs, pour permettre la simple mise en retrait (et non la démission de Bernard Laporte) ainsi que la transmission complète et permanente de toutes ses prérogatives à un président délégué, deux éléments qui n’étaient pas prévus par les statuts et qu’il a bien fallu imaginer… Bref, hier, il fallait une lecture pragmatique des statuts, et maintenant il en faudrait une lecture rigoriste ? Et, de toute façon, je le répète, la voie de l’article 15 n’est pas moins valable juridiquement que celle de l’article 21. Donc l’argument du respect des statuts ne tient pas. Et cette voie correspond mieux au contexte que nous connaissons, avec des démissionnaires et un vote négatif des clubs en toile de fond.

On vous rétorque aussi, du côté de Marcoussis, que le président de la Ligue de handball Bruno Martini a été démis de ses fonctions mais que son comité directeur, lui, est resté en place.

Le parallèle ne me paraît pas du tout pertinent, il est même déplacé. Concernant Bruno Martini (mis en cause dans une affaire de corruption de mineur), ce sont les agissements uniques d’une personne isolée qui n’a bien évidemment reçu le soutien d’aucun dirigeant. À la FFR, la crise est devenue collective et je rappelle que d’autres personnes du bureau fédéral (Serge Simon, N.DL.R.) sont en outre mises en cause dans le procès qui va se poursuivre. Je suis très surprise de ce parallèle, le handball ayant au contraire pris, en équipe et très tôt, les bonnes décisions.

Vous avez été semble-t-il heurtée par les propos tenus par un dirigeant de Ligue à votre égard après Marcoussis ?

Vous savez, je connais bien la vie fédérale : j’ai été moi-même bénévole dans une fédération dès l’âge de 20 ans, j’ai gagné et perdu des élections (à la fédération de tennis), je sais ce que chacun peut ressentir et que la situation est difficile pour tout le monde. Mais quel que soit le contexte, je ne peux pas accepter qu’on prétende ouvertement “se moquer” de ce que l’État peut dire à travers la parole de son ministre. Je rappelle que la Fédération est délégataire d’un service public confié par l’État, qui est très engagé à ses côtés et appelé à l’être encore davantage dans les mois à venir, avec la Coupe du monde. Ces mots ne me semblent pas appropriés.

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Pourquoi avez-vous appelé, Bernard Foucher, le président du comité d’éthique vendredi ?

Je n’ai pas appelé le président du comité d’éthique vendredi. Je lui ai simplement envoyé un SMS jeudi après-midi pour le remercier de son investissement dans la supervision de la consultation, ce qui me semblait normal. J’ai également salué son action devant le comité directeur, et cela m’a semblé partagé.

Avez-vous contacté le secrétaire général et le trésorier de la FFR ?

Je n’ai pas appelé non plus Christian Dullin (secrétaire général de la FFR). Le seul contact téléphonique que j’ai eu avec lui était entre Noël et le jour de l’an. Je lui avais alors demandé que nous organisions un échange avec le comité directeur, afin de m’assurer que nous étions bien tous au clair sur les tenants et les aboutissants de cette consultation, ce qu’il a refusé. J’ai ensuite répondu positivement à son invitation au comité directeur de ce vendredi 27 janvier. La confusion dans laquelle nous sommes aujourd’hui aurait pu être évitée s’il avait été fait droit à ma demande, et si nous avions pu tous échanger début janvier, avec anticipation. Quant au trésorier de la FFR (Alexandre Martinez), c’est lui qui est venu me voir à la fin de mon intervention à Marcoussis (vendredi) pour me demander un échange dans le week-end. Je lui ai dit d’accord, et nous avons échangé samedi soir.

Avez-vous également contacté vendredi le président de la LNR, René Bouscatel ?

Je n’ai pas appelé René Bouscatel vendredi. Pendant toute la consultation, j’ai précisément veillé à rester totalement silencieuse, et je n’ai pris contact avec personne non plus entre le résultat de jeudi matin et le comité directeur de vendredi, pour laisser chacun réfléchir et se positionner. En revanche, j’ai appelé René Bouscatel ce dimanche matin, pour avoir des échos du terrain, 48 heures après Marcoussis. Il m’a indiqué que les clubs avec lesquels il avait échangé étaient très remontés contre le fait qu’il ne soit pas tenu compte jusqu’au bout du résultat de la consultation.

Avez-vous vraiment envoyé un message à Fabien Galthié ?

J’ai envoyé un message WhatsApp à Fabien Galthié il y a un mois et demi, le jour du jugement, le 13 décembre précisément. J’avais envie de lui dire que, quoiqu’il arrive, je ferais le nécessaire, à mon niveau, pour que l’équipe de France soit préservée des turbulences, comme cela a été le cas avec le foot. Nous avons ensuite échangé un message très cordial à l’occasion des vœux, sans évoquer ni de près ni de loin la situation de la Fédération.

N’est-ce pas une forme d’ingérence dans les affaires fédérales ?

Je réfute totalement ce terme d’ingérence. Je suis en appui de la Fédération, pour l’aider à sortir le mieux possible d’une situation tout à fait exceptionnelle, sans précédent, dans un contexte où les enjeux sont très importants et où la résolution de la crise est urgente du fait de la proximité de la Coupe du monde. Je rappelle que l’État délègue une mission de service public à la FFR, qu’il met à sa disposition des moyens humains importants et qu’il est clé dans l’organisation de la Coupe du monde. L’État est dans son droit lorsqu’il donne sa perspective sur la situation. à fortiori quand on sait que le bureau fédéral n’a pas réussi de lui-même à débloquer initialement la situation, qu’il n’a rien proposé pour en sortir et qu’il n’a pas même jugé utile de réunir son comité directeur après le jugement. Si le comité d’éthique et l’Etat ne s’étaient pas prononcés, et ne s’étaient pas engagés pour identifier et proposer des solutions aux acteurs, chacun dans son registre, la situation de Bernard Laporte ne serait sans doute toujours pas clarifiée aujourd’hui… La responsabilité qui s’attache à mon mandat ministériel, c’est de veiller à ce que l’intérêt supérieur du rugby français soit préservé, protégé. Et de le faire jusqu’au bout. Je redis qu’il faut pour cela une sortie de crise la plus rapide, la plus nette et la plus légitime possible.

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Vous passiez il y a encore quelques mois pour une proche de Bernard Laporte. A-t-il mal réagi lorsque vous êtes montée au créneau après le délibéré du 13 décembre ?

On n’a jamais rompu le dialogue, lui et moi. Je l’ai tout de suite appelé après le jugement, on a échangé et je lui ai dit qu’il était à mes yeux impossible qu’il continue. Après cela, le bureau fédéral a envoyé un communiqué pour appuyer son maintien. Mais ce volet-là de la crise est maintenant derrière nous, et c’est un premier acquis. Je l’ai dit à Bernard, il a pris la bonne décision et je reste aussi persuadée que son énergie et l’amour qu’il porte au rugby ont fait évoluer les choses, ces dernières années. Comme je le dis souvent, il y a des aspects très positifs dans son bilan : la féminisation de ce sport, la mise en place des conseillers techniques déployés dans les territoires, la lutte contre les violences sexistes… Mais il y a aujourd’hui une fracture au sein du rugby français, et personne ne peut le nier. Des élections peuvent être l’occasion de la résorber, avec une volonté de dépasser les clivages. Certains en tout cas ont voulu me passer ce message. Et je suis sûre que les clubs sont prêts à revoter vite si c’est pour permettre de mettre un terme à la crise et aux divisions. A fortiori à quelques mois de la Coupe du monde, à laquelle tout le monde tient tant.

Bernard Laporte n’a jamais caché ses bonnes relations avec le président de la République. Avez-vous eu les mains libres concernant le dossier de la crise à la FFR ?

J’ai la confiance du président et de la Première ministre dans la gestion de cette crise.

Est-ce que le fait que votre époux soit le patron d’un partenaire historique de la FFR (la Société Générale) ait pu vous placer dans une situation inconfortable au gré de cette crise fédérale ?

En aucune façon.

Venons-en à l’organisation de la Coupe du monde 2023. Claude Atcher s’est dernièrement défendu dans nos colonnes, disant qu’il a été le seul à “charger”, alors que Jacques Rivoal et Julien Colette étaient eux aussi aux commandes du GIP France 2023 à l’époque des faits relatifs au management dans l’institution. Comprenez-vous son argumentaire ?

Non. Ce qui a été analysé dans le malaise social à France 2023, c’est que c’était bien le management de Claude Atcher – plus précisément la dimension brutale de son management, source de peur et de tensions – qui était à l’origine de risques psychosociaux pour les salariés. Aujourd’hui, la stabilité est revenue autour de Julien Colette et Jacques Rivoal.

Claude Atcher n’a donc pas été victime d’une cabale, à vos yeux… Mais n’a-t-il pas été mis à pied trop tôt ?

Quand il y a des risques de ce type-là, on ne peut pas se permettre d’attendre qu’il y ait éventuellement un drame. Le GIP a agi avec célérité mais sans précipitation et dans le respect du droit du travail et des droits de toutes les parties. Au sein du GIP, le niveau de stress et de tension était à son comble, plusieurs collaborateurs étaient à bout de nerfs… Cela justifiait d’intervenir le plus rapidement possible. Tout en menant des investigations approfondies, ce qui a été fait, tant par l’Inspection du travail que par le comité d’éthique, dont les conclusions ont été totalement convergentes.

L’évènement France 2023 sera-t-il aussi bénéficiaire qu’on aurait pu le penser il y a encore quelques mois ?

Jeudi, on aura un conseil d’administration du GIP qui permettra d’échanger sur ce point, autour de la dernière révision budgétaire avant l’évènement. Le Mondial ne pourra certes pas tenir toutes les promesses de rentabilité que Claude Atcher avait faites. Mais la rentabilité de l’évènement restera quand même excellente et elle profitera largement au sport amateur, ce qui est formidable. Cela aidera les clubs et les dizaines de milliers de bénévoles qui les font vivre à travers tous les territoires, et avec le succès de notre XV de France et la réussite organisationnelle de ce grand événement que notre pays a la fierté d’accueillir. C’est le plus important.

https://www.midi-olympique.fr/2023/01/29/referendum-ffr-amelie-oudea-castera-ministre-des-sports-ils-shonoreraient-a-remettre-leur-mandat-en-jeu-10960243.php

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