Réunis en association nommée ADRVA, les habitants de ce quartier biterrois, qui ont appris la délivrance du permis de construire de ce qu’ils nomment “le paquebot Buesa” appellent à la mobilisation les 17 et 18 décembre.
Le 19 mars dernier, l’appel à la mobilisation lancé par l’Association des riverains de la Villa Antonine (ADRVA) était entendu par 300 personnes venues manifester aux côtés des membres en colère.
Ceux-ci voulaient, par cette manifestation, crier leur refus du projet immobilier, porté par Buesa, en plein cœur du quartier Injalbert, au 55 du boulevard de Genève. Soit un immeuble de 6 étages, pour 44 appartements, et près de 80 places de parking, au milieu des villas qui composent le quartier. “Ce projet prévoit aussi de doubler la surface de la propriété existante sur le magnifique parc boisé de 2600 m2, en supprimant, entre autres, divers arbres vénérables, l’un des rares poumons verts du centre-ville de Béziers !”, rappelle le président de l’association, Laurent Galy.
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Stupéfection et incompréhension des habitants du quartier
Après 11 mois d’instruction, avec six demandes de pièces complémentaires, “ce qui montre que le dossier est complexe, du moins incomplet”, le 17 novembre, la Ville de Béziers a délivré le permis de construire, déposé en décembre 2021. Laissant les membres de l’ADRVA dans ” l’incompréhension la plus totale. Comment un permis a pu être accordé ? C’est une application de la loi, certes, mais sans discernement, sans tenir compte de l’identité du quartier, des arbres…”
Et Laurent Galy de revenir sur les arguments de l’association : “Ce projet est une ineptie urbanistique, un assassinat de la biodiversité, une balafre patrimoniale, une mise en danger des citoyens.” Il est vrai qu’un tel immeuble dénoterait dans ce quartier, où se côtoient villas cossues, maisons plus modestes mais très bien entretenues, petits collectifs d’un étage maximum, la Villa Antonine (résidence d’été du sculpteur Injalbert), la magnifique école de La Chevalière, ou encore le château Meyer, la très belle paroisse Immaculée Conception et Saint Pie X et son toit de céramique jaune.
Des espèces protégées menacées de disparition ?
Concernant la biodiversité, le président l’assure : “Les arbres abritent des espèces menacées et protégées comme les hérissons, les écureuils ou les chauves-souris. Par ailleurs, on peut se demander ce qu’il restera de vivant après vingt mois de travaux où vont se succéder de nombreux engins dans un périmètre restreint. Et que dire des rentrées et sorties des véhicules en plein tournant, à hauteur du croisement du boulevard de Genève et de la rue Jules-Verne, le seul passage pour réaliser les travaux. Automobilistes et piétons biterrois courront un réel danger.”
Six membres de l’ADRVA ont mis l’affaire entre les mains d’un avocat pour, dans un premier temps, un recours gracieux devant le maire, puis, si nécessaire devant le tribunal administratif.
“Nous restons mobilisés. Une opération est prévue le week-end des 17 et 18 décembre qui se nommera “Un panneau pour sauver mon quartier“. A suivre
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