Ce mercredi 30 novembre, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné un homme de 21 ans et son cousin âgé de 20 ans à 2 ans d’emprisonnement, dont 6 mois ferme.
Les faits remontent au 16 novembre dernier. Ou plutôt au mois de juillet dernier, lorsque le premier prévenu se sépare de sa compagne. Une séparation visiblement mal encaissée par l’homme âgé de 21 ans, puisque mi-novembre, ce dernier, ivre, se rend dans la résidence de son ex, et décide de mettre le feu à la voiture qui stationne sur sa place de parking. Malheureusement pour lui, la voiture garée à l’emplacement ce soir-là n’est pas celle de son ex-compagne, mais de la tante de cette dernière.
Cependant, les véhicules étant collés sur le parking, l’incendie de la Citroën se déplace sur les deux voitures voisines. Puis sur la façade de l’immeuble, et pénètre dans trois appartements. Prévenues au petit matin, les forces de l’ordre se rendent sur les lieux, et constatent des balcons carbonisés, les plafonds des trois appartements totalement brûlés, ainsi que trois véhicules entièrement détruits. Activement recherchés, les deux prévenus se rendent d’eux-mêmes au commissariat pour se rendre, sans doute sans avoir réellement conscience de ce qu’ils encourent.
“Si c’était un acte de vengeance, je me serais vengé avant”
C’est la tante en question, la propriétaire du premier véhicule incendié, qui émet l’idée aux policiers que le coupable pourrait être l’ex-compagnon de sa nièce. “Personne ne nous en veut. Je ne vois que lui, peut-être”, a-t-elle déclaré lors de son audition.
Dans le box des prévenus ce mercredi soir, les deux hommes ne cherchent pas d’excuse, et plaident coupables. “Nous avions beaucoup trop bu, nous n’étions pas conscients de nos actes”, témoignent-ils. “Mais ce n’était en rien un acte de vengeance comme l’on pourrait le penser. Si c’en était un, je me serais vengé avant. Je ne saurais même pas dire pourquoi est-ce que nous nous sommes rendus dans cette résidence”, poursuit l’ex-compagnon de la victime.
Ayant tous deux un casier judiciaire vierge, les deux hommes écopent de 2 ans de prison dont 6 mois ferme et 18 mois avec sursis probatoire durant deux ans. À cela s’ajoutent une obligation de travailler, de réparer les préjudices, de verser les sommes de 1 634,52 € pour préjudice matériel, 1 500 € pour préjudice moral à la première victime.
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