Reconnue par ses pairs, l’étoile montante de la bande dessinée française devra se justifier devant la justice ce lundi 28 novembre. Le Biterrois est prévenu de violences conjugales, de menaces de mort et d’agressions sexuelles.
Une étoile montante de la bande dessinée française, natif de Béziers, qui a travaillé pour de grandes maisons d’édition en Belgique, mais aussi en France, passe, ce lundi 28 novembre, devant le tribunal de Béziers.
Il est poursuivi pour des faits de menaces de mort réitérées, violences habituelles sur sa première victime et agression sexuelle et violences habituelles sur la seconde. Des faits qui auraient eu lieu à Mèze, Béziers, Cadaquès et Sérignan. Une troisième personne n’a pas souhaité se constituer partie civile dans ce dossier.
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Le huis clos pourrait être demandé
Les victimes présumées se sont beaucoup exprimées sur les réseaux sociaux. La première plainte date d’il y a un an. Pourtant, ce lundi, le procès pourrait se tenir à huis clos à la demande d’une des deux ex. C’est Me Marie-Laure Gaillard, l’avocate de la victime d’agression sexuelle et de violence, qui en ferait la demande lundi, jour du procès.
Les parties civiles ne veulent pas parler
Le dessinateur biterrois a été entendu dans le cadre d’une garde à vue de 48 heures et placé sous contrôle judiciaire le 21 septembre dernier par le juge des libertés et de la détention.
Il a interdiction de rentrer en contact avec ses deux victimes.
La première victime a finalement décidé de ne pas s’exprimer dans Midi Libre. Son avocate, Me Gaillard, s’est rangée derrière cette position : “Je ne m’exprimerai que devant le tribunal”, a-t-elle déclaré. Cette victime avait aussi déposé plainte pour viol, sans que ce crime ne soit retenu à la suite de l’enquête qui a duré presque une année.
Quant à Me Corinne Mommas, pour la seconde victime, victime de violences et de menaces de mort, elle a toujours refusé de parler de cette affaire.
Des relations toxiques
Selon nos informations, le dessinateur biterrois et ses deux ex-compagnes entretenaient des relations très toxiques sur tous les plans. Dans ces couples, on se disputait beaucoup, on jouait beaucoup avec les sentiments et avec le sexe. De quoi dépasser certaines limites et afficher un certain fétichisme. Il est présenté par ses détracteurs comme une personne d’une jalousie maladive pouvant être violent.
À l’approche du procès, une des deux victimes avait confié, de manière informelle, à Midi Libre, “sa crainte de la publicité de cette affaire. Je ne souhaite pas rester à mon domicile tant que le procès ne s’est pas tenu.”
“La mise à mort professionnelle de mon client”
“Mon client reconnaît une partie des faits, a confirmé Me Maryse Péchevis, qui défend le dessinateur. Je trouve malheureux que nous en soyons à faire le procès avant le procès parce que des plaignantes veulent que le procès se tienne sur une scène publique et médiatique. La décision de justice ne suffit pas on veut sa mise à mort professionnelle On veut ternir sa réputation de manière virale. Oui, il y a eu des menaces qu’il a pu faire à l’endroit d’une de ses ex-compagnes. Des violences que l’on dit comme des injures quand on ne sait plus comment réagir. Il y a un acte de violence avec des dents cassées (à la suite d’un jet de bouteille NDLR). Il a commis un geste volontaire, mais n’a jamais imaginé les conséquences. Il s’en veut toujours. Il nie totalement les violences habituelles et sexuelles qu’on lui prête. Il a demandé des confrontations qu’on lui a refusées. Je pense que tout le monde a des problèmes dans cette histoire. Il y a sans doute un fond de vérité dans tout ce qui est dit…”
“Une enquête à charge”, selon Me Péchevis
Le dessinateur, qui était connu dans le Biterrois pour ses qualités de cycliste de bon niveau, a découvert une année d’enquête divulguée lors de sa garde à vue et alors que son premier avocat avait cherché à savoir où en était son dossier sans avoir un seul élément. Il a appris durant ces deux jours de garde à vue qu’une plainte avait dans un premier temps été déposée pour viol. “À l’issue de cette garde à vue, le dossier est clôturé et fixé au 28 novembre. À aucun moment, l’enquête n’a été faite à décharge, contrairement à une enquête avec un juge d’instruction”, selon Me Péchevis, l’avocate du dessinateur.
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