Totalement saturée, la cour d’assises de l’Hérault n’arrive pas à évacuer les dizaines d’affaires criminelles gravissimes qu’elle doit juger. Et pour la troisième fois depuis le début de l’année, un procès a dû être annulé au tout dernier moment.
L’engorgement de la justice criminelle à Montpellier n’est pas près de se résorber. Pour la troisième fois depuis janvier, un important procès qui devait mobiliser la cour d’assises de l’Hérault pendant toute une semaine a dû être renvoyé ce lundi 17 octobre, le président de l’audience étant malade du Covid-19.
Six hommes devaient être jugés pour leurs liens avec le meurtre d’un automobiliste, tué par balle après un litige au sujet d’une place de parking, le 1er août 2019 dans le centre-ville de Béziers.
L’une des plus embouteillées du pays
L’auteur principal devait comparaître détenu, les cinq autres accusés n’étant poursuivis que pour l’avoir aidé dans sa cavale. L’homme avait été repris en février 2020, en Espagne.
Il s’agit du troisième renvoi d’un procès pour cause de Covid cette année. Fin janvier, après quatre jours de débats et à la veille des plaidoiries, le procès d’un assassinat avait dû s’interrompre, l’un des assesseurs du président étant positif. Renvoyé en juin, le procès n’avait in fine pas pu se tenir, le président étant tombé malade à la veille de l’audience.
La cour d’assises de l’Hérault est l’une des juridictions criminelles les plus embouteillées du pays, et peine à résorber son stock d’affaires à juger dans les délais, étant régulièrement contrainte de prolonger de manière exceptionnelle la détention provisoire des accusés, ou de remettre en liberté des suspects, même dans des affaires gravissimes, faute d’arriver à organiser les procès dans les temps.
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