Le nouveau Théâtre agathois (TAG) accueillera vendredi la première soirée de la saison culturelle, avec la pièce “Une Vie”. Retour sur une riche histoire.
On passait devant sans plus vraiment le voir et ce depuis de longues années. Au carrefour des rues de la République et Jean-Jacques Rousseau, l’ancien collège d’Agde avait sombré dans l’oubli. À l’inverse d’une autre partie de ce bâtiment, transformé avec en médiathèque.Et si l’idée de réhabiliter les lieux a paru saugrenue à pas mal de monde, force est de reconnaître que cette rénovation est plutôt réussie. Reste maintenant à faire vivre le site de façon pérenne, ce qui n’est pas une mince affaire en cœur de ville. Mais la première de la saison culturelle vendredi soir, avec la venue de Clémentine Célarié seule en scène dans l’œuvre de Maupassant Une Vie, à guichets fermés, marque un signal fort. Et une étape de plus dans la longue histoire de ce bâtiment du 19e siècle.
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Un collège libre
C’est en février 1856 que la municipalité prend la décision de construire un collège libre, c’est-à-dire géré par des particuliers et subventionné par la ville. Les travaux débutent en 1857 pour s’achever quatre ans plus tard. Le collège fut construit à l’extrémité du Jeu de Ballon, après démolition des remparts et de la porte qui fermait cette place au sud. Parmi les grandes dates, notons qu’en 1914, les élèves du collège, aidés de leur professeur de musique, créent l’Estudiantine agathoise, un groupe musical. Quant aux premières élèves féminines, elles ont été intégrées après la Première guerre mondiale, mais leur recrutement restait marginal, car limité aux filles de la bourgeoisie locale. Le collège est devenu mixte et municipal en 1960, près d’un siècle après sa mise en service et le passage de plusieurs générations d’élèves agathois.
Du collège au lycée
Changement de cap le 15 septembre 1977 : le collège est transformé en lycée. Il prendra le nom du professeur de médecine Auguste-Loubatières, né à Agde en 1912. Mais en juin 1995, le Conseil régional Languedoc-Roussillon décide bâtir un nouveau lycée dans la commune. Parallèlement à la construction de ce nouvel établissement, qui porte toujours le nom d’Auguste-Loubatières, la municipalité Passerieux réfléchit à une nouvelle orientation pour la structure.
La Maison des Savoirs inaugurée
Pensée par l’architecte Denis Millet, la Maison des Savoirs est inaugurée en juin 2000, après plusieurs années de réhabilitation. Qui ne concerne que la partie située côté place du Jeu de Ballon, le reste du bâtiment, qui abrite aujourd’hui le TAG, étant peu à peu laissé à l’abandon. Jusqu’à ce que le projet de salle de théâtre ne voit le jour, projet mené en parallèle de la réhabilitation de la Maison des Savoirs, pour former un véritable pôle culturel aujourd’hui.
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