Depuis le 11 août dernier, le GNSA (Groupement national de surveillance des arbres) et le Collectif cersois se mobilisent pour lutter contre l’abattage de six platanes bi-centenaires. Alors que le maire paraît inflexible, le sujet continue de diviser. L’avis officiel de la Dreal est toujours attendu en mairie.
Le bras de fer se poursuit. Avenue Jean-Laurès, à Cers, le compromis n’est toujours pas trouvé entre les fervents défenseurs de la biodiversité et la municipalité.
En cause, les six platanes que Didier Bresson et son conseil municipal veulent abattre pour des raisons de sécurité. Depuis le 11 août dernier, le GNSA (Groupement national de surveillance des arbres) et le Collectif cersois, créé pour l’occasion, se battent pour faire changer d’avis la Ville et faire entendre leurs alternatives.
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L’avis de la Dreal attendu
Après un vote en conseil municipal et un passage au dernier conseil d’Agglomération (qui a attribué une subvention à la commune de Cers pour ce projet) la dernière allumette à avoir mis le feu aux poudres serait la publication d’un supposé avis négatif de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). La Dreal serait en effet, selon certains défenseurs des platanes, opposée à ces abattages. “Nous entendons cela, nous lisons cela mais nous n’avons aucun document officiel fourni par la municipalité”, peste Nicole Bartoli, représentante du GNSA du Biterrois.
“En cas d’accident, il faudra savoir qui prend ses responsabilités”
De son côté, le maire Didier Bresson, pointé du doigt pour ne pas rendre public les “dérogations légales”, assure ne rien avoir en sa possession. “Tout est en cours avec la préfecture et la Dreal, rien n’est décidé”, révèle l’édile de Cers. Autrement dit donc, la dérogation réclamée par le GNSA et le Collectif cersois n’est pas arrivée en mairie.
Toutefois, dans l’hypothèse d’un avis négatif, Didier Bresson affirme qu’il ne prendra aucune responsabilité s’il y a un accident. “Cet axe est hyper-dangereux, il n’y a aucune sécurité. S’ils ne veulent pas qu’on les abatte et qu’il se passe quelque chose, il faudra savoir qui prendra la responsabilité. Et ce ne sera pas moi !”, poursuit-il.
5 240 signatures en ligne
À ce jour, la pétition en ligne lancée par le Collectif cersois a recueilli 5 240 signatures. Un chiffre qui réjouit le collectif mais qui interpelle le maire : “Dans mon village, je n’ai que 2 500 habitants, donc la majorité des signataires n’est pas de Cers…”
Une autre pétition, cette fois-ci papier, a été stoppée par le collectif. “En trois semaines, nous avions eu 400 signatures de Cersois. Mais le maire ne voulait quand même rien entendre, donc nous l’avons arrêtée mais nous pouvons la relancer s’il le faut”, expose fermement une Cersoise membre du collectif.
Thomas Brail, co-fondateur du GNSA national et arboriste de métier, présent dans le Biterrois pour l’occasion, signale “être prêt à sortir les cordes à aller m’accrocher pour sauver ces arbres qui ne devraient pas être abattus”, en cas de lancement des travaux.
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