Le score est peut-être un peu flatteur pour le Racing, car Pau a vendu chèrement sa peau. Sur l’un de ses premiers ballons, Finn Russell s’est même payé le luxe d’une faute de main devant sa ligne. Mêlée dangereuse , poussée, tangage, et puis, le ballon qui ne sort pas comme il faut et les Racingmen qui le récupèrent en annulant une occasion en or pour les Béarnais. Wenceslas Lauret a joué les chiens de garde, il a empêché Thibaut Daubagna d’exploiter cette munition. Avec le recul, ce moment précoce nous apparaît comme l’un des tournants de cette rencontre qui, c’est vrai, ne restera pas dans les annales. Ce ne fut pas le match de l’année, des esthètes l’ont critiqué évidemment au nom du beau jeu, mais les Ciel et Blanc ont su le gagner par leur jeu sans ballon justement. Une grosse poignée de ballons arrachés sur des points de rencontre ou grattés au sol. Les Lauret, Chouzenoux, Diallo, Hemery, Palu ont su se relever les manches (une révision à la vidéo nous en dira plus). En première mi-temps notamment, cet aspect du jeu fut marquant. Les Palois croyaient l’exploit possible, ils se livraient à fond en défense, mais ils n’ont pas pu enchaîner ballon en main à cause justement de ces perturbations franciliennes. Voilà où s’est jouée cette rencontre à l’apparence ordinaire, par un travail de fourmi de quelques bons soldats. Finn Russel, Christian Wade, Gaël Fickou et Max Spring ont pu capitaliser là-dessus par la suite. D’ailleurs, sur le fameux ballon « croqué » par Lauret devant ses poteaux, Francis Saili et Donovan Taofifenua avaient tenté une relance prometteuse, elle n’a pas abouti. Ce n’était pas le jour, pas si grave, le boulot de la troisième ligne on ne l’oubliera pas pour autant.
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