A Haget dans le Gers, un parc photovoltaïque de 15000 panneaux solaires devrait voir le jour dans les prochains mois. Ce qui visiblement ne plaît pas à tout le monde. Des zadistes ont commencé à s’installer sur le terrain.
Le futur parc photovoltaïque à Haget dans le Gers ne fait pas l’unanimité. 15000 panneaux solaires devraient fleurir d’ici quelques mois sur un total de 7 hectares. Inacceptable pour des opposants. Une poignée de militants souhaitent occuper les lieux pour dénoncer ce projet.
Un collectif se faisant appeler « Zad de l’orchidée » a décidé de passer à l’action le 26 septembre. Des palettes ont déjà été entreposées sur le site. Le collectif compte s’y installer durablement.
Sur sa page Instagram, le collectif dénonce les incohérences environnementales de ce projet qui va recouvrir “des prairies naturelles classées zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique.” Nous avons contacté un membre de la Zad. Il souhaite rester anonyme, mais précise : “nous souhaitons l’abandon du projet et, surtout, que ces terres soient rendues aux agriculteurs.“
C’est la société “Cap Vert Energie” qui est à l’initiative de ce projet. Projet validé par les autorités.
Dans un communiqué publié ce jeudi 29 septembre 2022, la préfecture précise que ce “projet a été présenté en Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS) en décembre 2020 : la CDNPS est chargée de donner un avis sur l’insertion paysagère du projet. Les membres de la commission (élus, architectes, paysagistes, associations environnementales, associations de protection du patrimoine bâti, chambre d’agriculture et services de l’État) ont donné un avis favorable à la majorité.”
L’implantation d’une centrale photovoltaïque pourrait permettre de couvrir les besoins en consommation (hors chauffage) de 2050 foyers soit l’équivalent des habitants de 19 communes de la communauté de communes de l’Astarac Arros en Gascogne.
Certains habitants de la commune ne sont pas rassurés. C’est le cas d’Elodie Cazaban, apicultrice dans le village. Selon elle, les onduleurs de ce parc pourraient nuire à ces abeilles. “Nous avons déposé un recours en justice. Si ce projet voit le jour, je serai obligée d’arrêter mon activité à proximité du parc. Qu’est ce qu’il va nous rester, à part un paysage dévasté ?”
En attendant les zadistes promettent d’occuper les lieux durablement.