Derby en vue à Domec ce vendredi 9 septembre (19 h 30) avec la réception de l’AS Béziers Hérault. La pression monte.
Au siège de l’USC, l’effervescence est de mise cette semaine. Car la réception de Béziers, ce vendredi 9 septembre à Domec, n’est pas un match comme les autres. C’est le seul derby de la saison pour les Canaris. Et il arrive dès le troisième match. Avec la rétrogradation de Narbonne, en Nationale, il n’y a désormais plus que les Biterrois pour jouer des coudes au niveau régional dans cette Pro D2. “On y attache de l’importance. Ce genre d’opposition donne du sens, cela fait partie du patrimoine. Même si ce n’est pas un Narbonne-Béziers de l’époque. Cela sort de l’ordinaire alors qu’on vit dans un rugby de plus en plus aseptisé. C’est toujours une fierté de gagner ce genre de match. C’est ce qui me plaît. Il y a plus d’enjeux que quand tu joues contre Massy”, confie le manager de l’USC, Christian Labit. Pour l’ancien troisième ligne, Béziers c’est “le club le plus prestigieux, avec Toulouse, du rugby français”. Mais surtout, pour “Nache”, c’est le club du regretté Pierrot Lacans, Lézignanais et troisième ligne comme lui. “Jeune, j’ai eu un peu le même parcours. Sauf que je suis allé jouer à Narbonne. Lui à Béziers. L’homme et le joueur ont toujours été un modèle pour moi.” Si Béziers a un palmarès historique, “Vaquerin ne joue plus aujourd’hui”, sourit Christian Labit. “On est dans le présent. Le rugby a changé. Mais pour exister, nous les petits, on a l’obligation d’être devant ces équipes. Et ces dernières années, on s’en est plutôt bien tiré. De toute façon, un derby, c’est comme une finale, ça se gagne.” Question de leadership local.
Qui dit derby, dit également choc de supporters. A l’USC, on appelle à la mobilisation et demande à tous les supporters de s’habiller en “jaune et noir” vendredi (avec #tousenjauneetnoir mis en avant par le club sur ses réseaux sociaux). Le groupe Gypsy Rumba, fraîchement reformé, sera lui aussi à Domec pour animer la buvette de la tribune Canal du Midi avant et après le match : variété française et rumba catalane seront au programme.
Le premier match à domicile, la semaine dernière, pour la victoire contre Montauban, a attiré du monde – près de 3 500 personnes – ce qui est mieux que les saisons précédentes pour une reprise. Les Carcassonnais espèrent encore plus d’engouement pour la réception de Béziers. D’autant plus que les supporters biterrois sont annoncés en nombre. Comme toujours. C’est ça aussi un derby.
“Quand ils viennent, ils sont plus de 1000. Les supporters biterrois sont fidèles. Ils sont toujours là, même dans les mauvais moments. Si l’ASB revenait au sommet, ce serait énorme. Je les envie”, reconnaît Christian Labit. Et d’appeler les supporters carcassonnais à répondre présent ce vendredi : “On a besoin de monde, de cet engouement pour se surpasser. Les joueurs le méritent. On ne peut pas nous reprocher de ne pas nous investir, avec les saisons qu’on vient de faire. On n’est peut-être pas les meilleurs mais on a quelque chose au fond de nous qui fait vibrer et on a envie de le partager avec nos supporters.”
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