Lopez – Machenaud, l’entretien croisé : « L’Aviron bayonnais mérite le Top 14 »

En recrutant Camille Lopez (33 ans, 28 sélections) et Maxime Machenaud (33 ans, 38 sélections), l’Aviron bayonnais s’est doté d’une charnière expérimentée pour sa mission maintien en Top 14. En début de semaine, nous avons réuni les deux internationaux. Ils sont revenus sur leur histoire commune à Bordeaux puis en équipe de France et ont évoqué leurs ambitions à Bayonne, où un défi de taille les attend.

Dépannage à domicile, tous travaux

Vous avez quitté votre région natale il y a maintenant dix ans. Comment se passent ces premiers mois de retour en Aquitaine ?

Camille Lopez : Ça se passe bien. C’était un choix, une volonté de ma part. C’est une découverte d’un nouveau club, d’un nouvel effectif. On prend nos marques, petit à petit.

Maxime Machenaud : Avec ma famille, nous découvrons une région complètement opposée à celle que nous avons connue depuis dix ans. Au niveau du rugby, on essaye d’emmagasiner un maximum d’informations rapidement pour être prêts au début du championnat.

En quoi le facteur géographique a-t-il été important dans votre choix de rejoindre l’Aviron ?

C. L. : C’est simple : cela fait deux ou trois ans que ça me travaillait et que j’en discutais avec ma femme. Nous avions envie de nous rapprocher de chez nous. C’est un choix que nous avons réfléchi tous les deux. On s’est posé, car ce n’est pas anodin. Que ce soit en Pro D2 ou en Top 14, le but était de se rapprocher.

M. M. : Pour nous, le lieu géographique était un critère, mais ce n’était pas l’unique critère de décision. Nous voulions une vie beaucoup plus paisible, plus facile. Mais c’est surtout le projet sportif qui comptait. C’est avant tout le choix d’un club, plus que celui d’un lieu géographique.

Quels sont les autres facteurs qui ont compté ?

C. L. : Petit, je jouais à Mauléon et Bayonne a toujours été un club phare de la région. Ce public, cette ferveur… Je suis venu voir des matchs quand j’étais gamin et, forcément, ça m’attirait. Ce club mérite le Top 14. Il y a de belles choses à faire avec ce public, ce stade qui est en train de se construire. Maintenant, je connais aussi la difficulté de ce championnat.

M. M. : Pour moi, l’ambition de ce club a compté. Il a une vision à court et moyen terme avec le nouveau campus, le stade. Bayonne veut rester dans l’élite et devenir un club phare de ce championnat. C’est important d’avoir des objectifs, des ambitions pour évoluer. J’ai la volonté, avec l’ensemble de l’équipe, de l’amener au plus haut niveau.

Vous avez signé alors que l’Aviron n’avait aucune garantie de remonter. L’éventualité de jouer en Pro D2 ne vous dérangeait-elle pas ?

M. M. : J’aurais eu l’ambition de faire remonter le club. Quand des choses sont mises en place comme le centre d’entraînement ou le nouveau stade, l’évolution peut se faire rapidement.

C. L. : Pro D2 ou Top 14, mon choix était fait. S’il avait fallu passer par le Pro D2, ça aurait été un autre challenge à relever.

L’Aviron, qu’est-ce que ça vous inspire ?

M. M. : Une ville et un public rugby. Une atmosphère particulière, à chaque fois que j’ai eu l’occasion d’y jouer. Après, je découvre. C’est un club historique, de très grands joueurs y sont passés. J’en ai parlé récemment avec Joe Rokocoko et il ne m’en a dit que du bien. Il m’a aussi dit que le Pays basque était un lieu magnifique pour vivre et jouer.

C. L. : L’Aviron, c’est un grand club de rugby avec un grand public. Une grosse ferveur, un gros engouement sur la région. L’équipe a fait le job, l’an dernier, en remontant en Top 14. Maintenant, le but est d’y rester.

On connaît l’importance des buteurs et de la charnière dans une course au maintien. Ressentez-vous déjà certaines attentes ?

C. L. : On la ressent, car on l’entend ! J’ai eu la chance de croiser des gens, dans des petits villages autour, qui te disent que cette année, il va falloir y aller (sourire). Forcément, il y a une attente particulière. Le rôle du buteur est important. Maxime butte, moi aussi, mais Gaëtan Germain également ! On ne sait pas encore qui aura ce rôle. On verra ça sur le terrain, quand on se partagera les tâches. De la pression, il y en aura. Le challenge sera difficile à relever, car nous sommes le seul promu et le championnat est de plus en plus raide. Mais c’est aussi ce qui rend le challenge excitant.

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M. M. : On va avoir un rôle important, de par notre expérience et notre vécu. Mais encore une fois, le rugby est un sport tellement collectif que, sans les autres, on n’est quasiment rien. On ne pourra pas jouer tous les matchs non plus. C’est à tout un groupe qu’on devra apporter au maximum notre expérience. Nous attendons aussi beaucoup de nous-mêmes, car nous sommes très ambitieux et nous avons envie d’être performants. L’attente des autres y sera aussi, c’est logique.

Ces dernières années, vous jouiez le haut de tableau. Comment abordez-vous le fait de jouer le maintien ?

C. L. : C’est complètement différent. J’ai connu la lutte pour le maintien avec Bordeaux, lorsque nous étions montés, mais c’est vieux. Aujourd’hui, le niveau du Top 14 a évolué, c’est un truc de fou ! Il y aura forcément des moments, dans la saison, où nous allons être dans le dur. L’important, c’est de le savoir et de bien l’appréhender.

M. M. : L’objectif du maintien, je l’ai connu aussi pendant deux ans, à Agen, avec Christian Lanta et Christophe Deylaud. Ça remonte aussi. C’était il y a dix ans, mais j’ai encore le souvenir que ce sont des saisons aussi excitantes que celles pendant lesquelles on joue le top 6. Le Top 14 est un championnat très long, un marathon. Déjà, il faut bien démarrer.

Par quoi le maintien passera-t-il ?

C. L. : Des victoires à domicile. Il va falloir qu’on soit costaud chez nous, avec des matchs hyper importants face à nos concurrents directs. On ne va pas rivaliser avec Toulouse, La Rochelle… Même si on va se battre sur tous les matchs, on n’aura pas les mêmes objectifs que ces équipes-là.

M. M. : C’est pour ça qu’il y a des secteurs qui seront très importants. Pour moi, si tu veux exister dans ce championnat, il faut être fort sur les phases de conquête. Il faudra aussi être fort psychologiquement. Enfin, à chaque maintien, il y a un très bon buteur. C’est un secteur où il faudra appuyer.

Parlons un peu de vous deux. À quand remontent vos premiers souvenirs en commun ?

M. M. : En 2009, notre année à Bordeaux. Camille arrivait de Mauléon. C’est là qu’il a connu Ludovic Loustau (le préparateur physique de l’UBB, N.D.L.R.) et ça a été compliqué pour lui (rires). Vincent Etcheto avait fait venir Camille, qui découvrait alors le monde professionnel. Il basculait entre l’amateurisme et le professionnalisme. De mon côté, comme j’étais au centre de formation, même si je ne connaissais pas encore bien ce monde, je le côtoyais. J’en connaissais les exigences, je savais que je voulais en faire mon métier.

C. L. : Ça a été compliqué, mais au final, ce sont des bons souvenirs ! La première année, je ne jouais pas trop. Je découvrais le monde professionnel, c’était déjà bien !

M. M. : Vincent Etcheto commençait dans le coaching. Il y avait un côté un peu insouciant. On s’entraînait avec des personnes plus âgées, en se disant qu’on avait envie de faire de ce sport notre métier. Quand tu es jeune, tu es comme un fou. Je me souviens qu’à la mêlée, il y avait Peyo Roussarie, un ancien. J’ai essayé de grappiller du temps de jeu progressivement. J’ai beaucoup joué en fin de saison et j’ai eu l’opportunité d’aller à Agen.

Vous vous êtes ensuite retrouvés chez les Bleus…

C. L. : J’ai connu ma première sélection à l’Eden Park d’Auckland (en 2013, avec Maxime Machenaud à la mêlée, N.D.L.R.).

M. M. : J’avais commencé un an plus tôt en Argentine, ça s’était bien passé. Là, c’était une expérience de fou. On était en chambre ensemble. Je me souviens que le décalage horaire avait été très dur, je n’avais pas dormi pendant la première semaine. Nous avons vécu cette rencontre ensemble à l’Eden Park. Et nous avions fait un gros match.

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C. L. : C’était pas mal ! On n’avait pas gagné, mais on n’en avait pas pris quarante, quoi. (23-13, N.D.L.R.). C’était rigolo de se retrouver là, alors que nous nous étions croisés quelques années plus tôt. Pour ma part, je n’aurais jamais imaginé ça.

M. M. : D’ailleurs, j’ai fini chez les Bleus avec Camille, contre les États-Unis pendant le Mondial 2019. Et on finira peut-être ensemble en Top 14 !

C. L. : C’est possible. Je l’espère…

Vous n’avez pas connu les meilleures années chez les Bleus. Comment les avez-vous vécues ?

C. L. : C’était difficile…

M. M. : Il y avait beaucoup d’instabilité.

C. L. : On n’a pas connu de beaux moments ou des victoires, comme ce qu’ils sont en train de vivre actuellement. Je pense que j’ai un ratio de défaites assez important (13 victoires, 15 défaites, N.D.L.R.). Mais tu ne peux pas cracher dessus. Ça reste de magnifiques moments. Même s’il reste un petit goût amer…

M. M. : L’équipe de France était dans une phase difficile. Pendant toutes ces années, il n’y a jamais eu de numéro un qui est resté plus d’un an au poste. Tu venais, tu repartais. Mais je n’en garde que des très bons souvenirs, c’est une chance inouïe d’être en équipe de France. J’y ai connu de belles victoires, des moments beaucoup plus compliqués mais je ne retiens que le positif.

Le fait de vous connaître grâce à l’année vécue en commun à Bordeaux vous a-t-il aidé pendant certains moments compliqués chez les Bleus ?

M. M. : Non, nous n’avions pas assez de vécu ensemble à l’UBB pour se dire qu’on était complice. J’ai plutôt explosé à Agen. Camille a explosé à Perpignan, puis à Clermont. Il y avait tellement d’instabilité qu’on jouait avec des charnières différentes. Je crois que j’ai joué avec sept ou huit ouvreurs différents, tout comme Camille a dû jouer avec un paquet de neuf.

Estimez-vous quand même avoir pris de l’avance dans la relation 9-10, en vue de la saison qui arrive ?

C. L. : Pas forcément. À Bordeaux, nous n’avons joué qu’un an ensemble. J’arrivais de Mauléon, je n’avais pas fait beaucoup de matchs la première année. Mine de rien, c’est quand tu accumules des matchs que tu crées de la complicité. Avec Morgan Parra, oui, il y en a, comme j’ai joué un nombre incalculable de matchs à ses côtés en huit ans à Clermont. C’est quand tu passes du temps, que tu enchaînes aux côtés du neuf que tu sais comment il joue, comment il réfléchit. Là, nous n’avons pas assez de complicité, mais ça va venir puisqu’au quotidien nous allons travailler ensemble. Ça va se faire naturellement.

Vous êtes, aujourd’hui, plus près de la fin de votre carrière que du début. Vous avez connu deux parcours de formation fondamentalement opposés. En quoi votre rapport au rugby a-t-il changé en quinze ans ?

M.M. : Nous sommes différents, au niveau des hommes et de l’approche du rugby, mais nous sommes tous les deux des passionnés. J’ai peut-être ce côté très professionnel, j’aime peut-être plus m’entraîner, Camille aime plus taper au pied.

C. L. : Le rugby évolue, les comportements avec mais ce qui nous anime, c’est la passion. On aime ce sport. Il y a ce côté compétiteur qui fait qu’on ne lâchera jamais. C’est impossible, non-négociable. Le rugby a évolué, chacun a son approche. Je ne suis pas le plus grand fan de musculation, mais ça reste un passage obligé. Si tu n’en fais pas un minimum, tu ne peux pas exister et encaisser les saisons, les matchs.

Pendant votre carrière, n’avez-vous jamais ressenti une certaine lassitude ?

M. M. : Jamais. Même les années difficiles, il y a toujours un truc qui m’anime, qui me donne envie de me surpasser, d’être meilleur. J’ai l’impression que je peux toujours progresser, apprendre de nouvelles choses. Surtout dans un nouveau club, un nouvel environnement pour me mettre en danger. Tout ce que j’ai fait avant, je m’en fiche un peu. C’est ce qu’on va faire avec Bayonne qui est important. Les gens s’en foutent qu’on soit Camille Lopez et Maxime Machenaud. Ils veulent qu’on soit bon, le week-end, sous les couleurs de Bayonne.

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C. L. : Il y a des saisons où, parfois, j’ai eu des contrecoups. Il y a des périodes où j’en ai eu marre, mais pas de là à arrêter le rugby et tout plaquer. ça reste ma passion et j’adore ça. Cependant, j’ai connu des moments où j’en avais plein le cul, où je n’avais pas envie d’aller m’entraîner. Je suis tellement passionné que je prenais les choses trop à cœur. Je n’arrivais pas à faire la part des choses. Quand je suis investi dans un club et dans un rôle, je le fais à fond. Sinon, ça ne sert à rien.

Même si elles ne sont pas terminées, quel regard portez-vous sur vos carrières respectives ?

C. L. : On n’a pas fini d’écrire le livre, mais je suis content de ce que j’ai fait. Quand j’étais gamin à Mauléon, jamais je n’aurais imaginé connaître tout ça. Il y a eu des moments compliqués, c’est aussi là que tu apprends. Ma carrière est belle, mais elle n’est pas finie. Nous avons un autre challenge qui commence ici.

M.M. : Il y a eu beaucoup de matchs, de la fierté. J’ai joué avec les plus grands joueurs du monde dans un club comme le Racing et j’en suis très reconnaissant. Quand tu es gamin, c’est ce dont tu as envie. Tu gagnes des matchs, tu en perds, ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est de vivre à fond les expériences. J’ai joué des matchs incroyables, dans des stades et des pays incroyables aussi. C’est ce que je retiens. J’ai aussi eu la chance de gagner un titre, mais je ferai le bilan à la fin. Il y a encore de belles choses à vivre.

Pendant toutes ces années, quel rapport avez-vous entretenu avec le monde amateur ?

C. L. : Je n’ai jamais perdu mes liens avec le SA Mauléon. J’avais des potes qui jouaient. Aujourd’hui, ils sont moins nombreux, ceux de ma génération ont arrêté, mais je suis toujours leurs résultats. Mauléon est mon club de cœur, il le sera toujours.

M.M. : Mon meilleur ami est président du club de rugby de Floirac. Il s’investit énormément. Peut-on parler de rugby amateur lorsqu’on joue en Nationale 2 ? En tout cas, je suis ce championnat et l’évolution de ce club. J’habite maintenant dans un coin où il y a beaucoup de matchs, avec des équipes comme Saint-Jean-de-Luz et Anglet, où des potes jouent. Je vais aller les voir. C’est l’essence de notre sport. Pour l’instant, mes enfants ne connaissent que le Top 14. Je veux leur montrer qu’il n’y a pas que ce niveau et qu’on peut jouer au rugby aussi pour le plaisir, que ce n’est pas seulement un métier.

Pour finir, était-ce important de retrouver une région réputée pour son côté chaleureux et son esprit festif ?

C. L. : ça fait partie de notre culture. La fête et les chants sont des choses très traditionnelles, ici. Ça rassemble et ce sont de bons moments à vivre. Il faut savoir maîtriser et le faire intelligemment, à bon escient. Si tu fais ça tous les quatre jours, ça ne marche pas avec le monde professionnel. Mais ça fait partie de notre sport et de notre région. Il ne faut pas mettre l’un ou l’autre de côté.

M. M. : Moi, je découvre ! Je suis Bordelais, mais j’ai baigné rapidement dans un club comme le CABBG. Cette ambiance festive, je ne l’ai pas trop connue. J’ai envie que mes enfants soient immergés dans cette atmosphère. Le rugby, pour moi, ce sont les chants, la troisième mi-temps, même s’il faut faire la part des choses dans notre situation. J’ai eu un petit aperçu pendant les fêtes de Bayonne. J’aime beaucoup cette ambiance. J’ai envie de la découvrir, j’ai hâte et ce sera plus facile avec des victoires, ici, à Jean-Dauger.

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