Les gens du voyage, des Evangélistes, se sont installés ce dimanche en fin d’après-midi. Ils se sont engagés à rester « une à deux semaines » selon le vice-président au Département, Philippe Vidal, qui s’est rendu sur place.
Plus de 200 caravanes, appartenant à une communauté de gens du voyage évangéliste, se sont installées sur un terrain du Domaine départemental de Bayssan, ce dimanche, en fin d’après-midi.
Le vice-président du département et maire de Cazouls-lès-Béziers, Philippe Vidal, s’est aussitôt rendu sur place et est allé à leur rencontre : « On a discuté de façon courtoise et on s’est mis d’accord sur une présence pour une durée limitée, entre une et deux semaines ».
Ce terrain est situé à l’entrée du domaine, jouxtant pratiquement la rocade. Les évangélistes ont expliqué être en transit avant de prendre la direction de Marseille. « Ils souhaitaient au départ rester 3 semaines, on a donc rediscuté ce délai. Leur représentant m’a garanti de laisser le site propre, il m’a donné sa parole », souligne encore Philippe Vidal qui a en outre informé le président du Département, Kléber Mesquida. « C’est dimanche soir, on ne peut pas bouger 200 caravanes comme ça, je préfère négocier un départ propre qu’entrer dans un conflit. Ce sont des évangélistes, ils vont monter leur chapiteau pour prier », poursuit le vice-président.
Ce dimanche soir, le concert de la fanfare techno Meute devrait attirer un public nombreux à Bayssan. Les gens du voyage se sont engagés, auprès de l’élu, à ne pas se mêler aux festivités. En urgence, un dispositif a tout de même été mis en place pour sécuriser le site.
« C’est une erreur d’accepter le fait accompli »
De son côté, le maire de Béziers et président de l’Agglo, Robert Ménard, n’était pas vraiment en phase avec cette négociation. « Ma position : c’est de systématiquement porter plainte car c’est un viol de la légalité. Ce n’est pas parce que cela devient deux semaines que c’est plus licite. » « C’est vrai, ce ne sont pas des voyous, mais des évangélistes, je n’ai rien contre ça, mais il y a une loi, on ne rentre pas chez les gens comme ça. C’est une erreur d’accepter le fait accompli », conclut Robert Ménard qui comptait tout de même alerter le sous-préfet. Une position de principe car le terrain appartenant au Département, il en revient au propriétaire de gérer la situation.
Ce lundi, un technicien du Département doit se rendre sur place. « S’il y a des branchements, ils devront payer les factures, évidemment », souligne encore Philippe Vidal.
À noter qu’il existe une aire de grand passage à Sérignan, tel que l’impose la loi. Lorsqu’elle est pleine, les itinérants sont supposés en trouver une autre, ailleurs, disponible…
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