Ce samedi commence le championnat de France d’ULM. Une compétition ouverte aux 16 000 licenciés qui s’affronteront lors de trois épreuves. Un binôme de choc, Jean-Claude et Victor Aynie se lancent en famille dans ce championnat. Portrait.
Si cela ne tenait qu’à lui, Jean-Claude Aigné ne se serait pas lancé cette fois-ci dans les championnats de France d’ULM à Auch.
Le soixantenaire s’est inscrit au concours pour partager sa passion avec son fils, Victor, 25 ans.
C’est la première fois qu’ils participent en binôme à ce championnat. Jean-Claude sera aux manettes, Victor en tant que co-pilote.
Nous n’avons pas de réels objectifs, on ne s’est pas entrainé. C’est pour faire une activité avec lui. L’idée, c’est vraiment de partager un moment avec mon fils
Jean-Claude Aynie
Des passionnés d’aviation
Jean-Claude Aynie ne sait plus à quand remonte cette passion pour les avions. Il aime ça depuis toujours.
Il commence sa carrière en tant qu’instructeur à l’aérodrome d’Auch puis se lance et ouvre son école de pilotage en 2007 à Saint-Clar, toujours dans le Gers. Il concourt aux championnats de France d’ULM en 2008 et en 2016. Il finit deuxième les deux fois. Il accède donc au championnat du monde et termine 9e la première fois et 12e la seconde fois.
Victor, lui est contrôleur à l’aérodrome d’Auch.
J’ai toujours aimé les avions. A force d’en parler, mon fils a voulu essayer. Il a commencé il y a 3 ans. C’est pour lui que je fais ces Championnats de France cette année.
Jean-Claude Aynie
Des épreuves de haut vol
Pour ces championnats de France d’ULM, le père et le fils forment une équipe. A bord de leur avion, ils s’envoleront trois fois pour les trois épreuves.
La première, en moins de dix minutes : la maniabilité.
Le jury évaluera leur atterrissage… moteur éteint.
Les détails seront délivrés par l’organisateur juste avant l’épreuve. L’altitude, choisie par l’organisateur, pour couper le moteur sera comprise entre 300 et 500 mètres. Une épreuve qui ne fait pas peur au binôme.
« C’est pareil pour nous. L’altitude est choisie en fonction de l’infrastructure du site… pour des raisons de sécurité » raconte ce père de famille.
La deuxième est plus technique. Le jury évaluera leur navigation.
Pendant trois heures environ, les deux acolytes effectueront un parcours bien précis. Victor sera chargé, à l’aide d’une carte et d’un compas, de guider son père pour relier les points demandés. Leur boîte noire se chargera d’enregistrer le tracé qui devra être le plus précis possible.
Enfin, la dernière épreuve concerne l’économie d’essence.
Pendant environ une heure, avec le même poids de carburant, les 150 pilotes devront parcourir le plus de distance possible.
« On nous évalue sur nos capacités à exploiter le courants qui montent et à maitriser le vent », explique Jean-Claude Aynie.
7 jours de compétition
Le père et le fils s’envoleront aujourd’hui pour rejoindre l’aéroport d’Auch-Gers dans leur tout nouveau ULM skyranger. Les compétiteurs viennent de toute la France : 150 pilotes, 120 avions survoleront la région Occitanie. La compétition qui est organisée depuis 40 ans commence demain et s’achèvera le 16 juillet en présence du public qui est la bienvenue.
S’il veulent défendre les couleurs de la France pour les prochaines compétitions internationales, Jean-Claude et Victor Aigné devront obtenir l’un des douze titres délivrés.