Pour se donner les moyens de ses ambitions, l’USM s’est renforcée cet été. Non seulement au niveau des joueurs, mais aussi au niveau du staff. Le tout, afin d’amener une certaine rigueur, une discipline, et de devenir véritablement professionnel.
Au début de son mandat, le président Maillard ne cachait déjà pas son ambition, en disant rêver d’une montée en Top 14 de l’US Montauban. Quelques années plus tard, David Gérard en rigole « Quand je suis arrivé, on a parlé très honnêtement avec le président. Je lui ai demandé s’il avait bien réfléchi le jour où il avait dit ça ! (rires) Parce que le Top 14, c’est une autre planète. Et aujourd’hui, est-ce qu’on ressemble à un club de Top 14 ? Je ne pense pas. Pas de suite en tout cas. »
Il faut dire que si le club a toujours pour ambition de battre les meilleures équipes de Pro D2, et bien sûr d’accrocher une place qualificative pour la phase finale en fin de saison, Sapiac avait surtout besoin de se professionnaliser pour atteindre ses objectifs.
Et ce dans tous les sens du terme. « L’important, c’était de s’armer. Et on l’a fait avec des joueurs de qualité qui nous ont rejoints, mais aussi un staff de qualité », précise le manager. En vue de la saison prochaine le staff a effectivement largement été agrandi, avec l’apparition de quatre nouvelles personnes dont David Aucagne, ancien manager de Béziers et nouveau coach de l’attaque, Nicolas Szezur, qui devient le préparateur physique principal ou encore Quentin Sfez, arbitre de Fédérale 1 qui va prendre une importance supplémentaire cette saison.
Contenus de la page
Un environnement stable
La venue des deux premiers cités n’est d’ailleurs pas un hasard, puisqu’ils ont connu David Gérard à Béziers, entre 2017 et 2019. Ensemble, ils avaient d’ailleurs réussi à accrocher une qualification en phase finale en 2018. « On ne fera pas un copier-coller de ce qu’on a fait à Béziers, prévient de suite Gérard. Ça a été une aventure fabuleuse pour nous, celle qui nous a permis de nous rencontrer humainement. Mais depuis, de l’eau est passée sous les ponts et on a tous évolué. J’étais très bien accompagné pendant un an mais il fallait qu’on se renforce. Ce qu’on va essayer de mettre, c’est le cadre professionnel dont notre club a besoin et puis de l’humanité. »
Pour avancer sereinement, tout le staff s’est engagé sur trois ans et compte bien mettre en place « un cadre et de la rigueur, parce que les joueurs en ont besoin pour avoir des résultats », dixit Aucagne. Gérard complète : « On va apporter une discipline globale sur le terrain, mais aussi dans la vie. Le cadre va être posé et il va être clair pour tout le monde. »
Une rigueur mise en place
Cette rigueur, elle sera aussi incarnée par Nicolas Szezur, préparateur physique intransigeant et ambitieux : « On a changé de rythme, les entraînements seront beaucoup plus intenses qu’avant. Un joueur qui fait n’importe quoi à côté sera sanctionné, on sera très rigoureux dans le cadre. Je suis très franc avec les joueurs et je n’hésiterai pas à aller au conflit s’il le faut, pour recadrer les choses. »
Voilà qui a le mérite d’être clair, Montauban met tout en place pour être le plus strict possible, et ainsi amener cette fameuse professionnalisation. Outre l’état d’esprit, c’est tout un environnement qui est prêt à être chamboulé dès cette saison. « Le club est amené à bouger. Fortement dans les mois et années à venir », confie Gérard.
Parmi ces changements, la rénovation du stade de Sapiac, ainsi que de certaines infrastructures, se précise et reste en négociation avec la mairie. Aussi, les récentes tensions entre l’association et le club pro sont amenées à être estompées avec les récentes élections au sein de l’association. Tous ces changements permettront alors aux Sapiacains d’envisager un futur dans les sommets. Aucagne conclut avec des mots pleins d’ambitions : « On est des compétiteurs, on déteste perdre. Les titres, c’est ce qui laisse une trace dans la vie, et c’est important pour ce groupe qu’on laisse une trace.
.