Près de 50 personnes ont été condamnées l’an dernier pour des occupations illégales de parcelles dans le département de l’Hérault. C’est ce qu’on appelle la cabanisation, des mobil home ou parfois des constructions en dur sur des terres agricoles ou des zones naturelles. On compte 30 000 parcelles cabanisées dans le département, 1 000 nouvelles chaque année selon la préfecture.
Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh a pris le dossier à bras le corps avec la multiplication d’opérations coups de poing pour verbaliser systématiquement des installations illicites. L’an dernier, il y en a eu à Bessan, Lunel et Marsillargues. L’intelligence artificielle permet aussi de repérer ces constructions.
Près de 500 PV ont été dressés l’an dernier, c’est le double de 2020. 54 communes se sont engagées officiellement à la lutter contre la cabanisation.
“Il faut continuer de lutter drastiquement contre ce phénomène qui pollue le territoire et mettre un terme au sentiment d’impunité qui s’installe.” Lors de la réunion du comité annuel de pilotage de lutte contre la cabanisation le 22 juin, le préfet a dressé les priorités pour les mois à venir. Le représentant de l’Etat a demandé que soient multipliées les opérations « coup de poing » sur le territoire et la verbalisation systématique de toutes les installations illicites détectées. Un plan d’actions sera établi pour exécuter les jugements rendus sur les parcelles devant être remises en état.
“Dans un contexte de dérèglement climatique qui se traduit par une fréquence plus élevée d’exposition aux risques (feux de forêt et de végétation, inondations…), il n’est pas concevable de continuer à construire n’importe où, en dehors des villes, sans respect des règles d’urbanisme et du vivre ensemble.”
- 467 procès-verbaux d’infraction dressés (contre 286 en 2020) et 48 condamnations,
- 340 165 € d’astreintes journalières pour les contrevenants qui n’ont pas exécuté la remise en état des lieux
- 3 opérations « coup de poing » menées avec Bessan, Lunel et Marsillargues,
- Le déploiement de nouveaux outils informatiques de détection par l’intelligence artificielle de toute construction en zone naturelle (logiciel Aigle) et de partage des procédures entre l’État et les communes (outil LUCCA),
- Plus de 200 élus et agents des polices municipales formés par les services du parquet, de la DDTM et de la préfecture à la police de l’urbanisme.
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