Le rectorat a décidé de fermer une classe de primaire sans en avertir le maire.
La colère ne cesse de grandir à la suite de l’annonce de la fermeture d’une classe à l’école Langevin-Wallon de Bédarieux.
Ce vendredi 17 juin, de nombreux élus, intercommunaux, maires, associations de parents d’élèves et parents se sont retrouvés devant l’établissement pour manifester leur mécontentement.
Pour Karine, membre d’une association de parents d’élèves : “La classe de CP ne sera pas dédoublée. De trois classes il n’en restera que deux et cela avec 23 élèves. Nos enfants ont besoin d’être aidés pour apprendre les connaissances de base dignes d’une vraie scolarité. Il ne sert a rien d’avoir été classé en zone prioritaire.”
S’en est suivi un blocage de la rue Ferdinand-Fabre, où a été entonnée la Marseillaise.
Sylvie Toluafé, la maire de Carlencas et déléguée à l’Enfance et à la jeunesse auprès de l’intercommunalité a expliqué : “Je souhaite le maintien des classes ayant moi-même des élèves de mon village scolarisés dans cette école.”
Pour le maire de Bédarieux, Francis Barsse : “Outre cette suppression le maire que je suis n’a été, ni informé, ni consulté par le rectorat.”
Le mouvement s’est poursuivi par un chahut devant les bureaux de l’Inspection de l’éducation nationale ou l’inspecteur a accepté de rencontrer le maire et le président de l’intercommunalité en fin de matinée.
Une décision jamais évoquée
Cela fait quelques jours déjà que la commune a appris que l’école allait être amputée d’une classe pour la rentrée de septembre. “Je ne peux tolérer cette fermeture de classe ! L’État dédouble les classes de CP à Montpellier ou Béziers, dans le même temps des moyens sont mis et c’est très bien pour les écoles très rurales, a déploré Francis Barsse. Nos élèves ont besoin de leurs enseignants, si nous sommes classés politique de la ville c’est parce que nous avons des publics en difficulté. L’État les abandonne.”
Cette décision est d’autant plus surprenante que la possibilité de fermeture n’avait jamais été évoquée jusqu’à présent. La municipalité est en contact avec les services de l’État et a abordé les moyens qui sont alloués à l’éducation sur la commune. Notamment le plan de rénovation des écoles avec plus de 900 000 € de travaux à l’école primaire. Dans le même temps la commune a été choisie par l’Éducation nationale pour être pilote dans le cadre des territoires numériques éducatifs.
“L’État reconnaît le travail réalisé par les enseignants et la commune, en subventionnant fortement les travaux dans les écoles et en nous proposant de nous équiper en matériel numérique. Et là on ferme une classe. C’est aberrant”, ne décolère pas Francis Barsse.
L’argument d’une légère baisse des effectifs n’est pas justifié pour l’élu qui met en avant le recensement réalisé en début d’année. Il montre une augmentation de la population de la commune de 3 %.
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